Mon ciel a été le manteau de la cheminée ; mon horizon, la plaque noire de suie et blanche de fumée ; un espace de quatre pieds où il faisait moins froid qu’ailleurs, mon univers. (p122)
L’ÂME DE LA MAISON
Pourtant, n’allez pas croire que le temps ainsi passé soit du temps perdu. Cette mort apparente est ma vie.
Cette solitude et cette inaction, insupportables pour tout autre, sont pour moi une source de voluptés indéfinissables.
Mon âme ne s’éparpille pas au-dehors, mes idées ne s’en vont pas à l’aventure parmi les choses du monde, sautant d’un objet à un autre ; toute ma puissance d’animation, toute ma force intellectuelle se concentrent en moi ; je fais des vers, excellente occupation d’oisif, ou je pense à la petite Maria, qui avait des taches roses sur les joues. (p124/125)
L’ÂME DE LA MAISON