Parfois je me sentais seule, bien seule; comme aux jours de ma vie de pensionnaire, alors que je me promenais triste et malade dans la grande cour, je répétais ces paroles qui toujours faisaient renaître la paix et la force en mon coeur:
«La vie est ton navire et non pas ta demeure'!... »
Toute petite, ces paroles me rendaient le courage; maintenant encore, malgré les années qui font disparaître tant d'impressions de piété enfantine, l'image du navire charme encore mon âme et l'aide à supporter l'exil.