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Citation de boulimiquedeslivres


Je vous laisse avec un petit extrait: Falier fulmine en raccrochant son téléphone.
— Merde, à la fin. Ces journalistes à la con ont réussi à avoir mon numéro de poste. Vous avez vu ce barnum, en bas ? Priorité à l’information, je t’en foutrais ! Le goût du sang, oui !
Jeanne se tient sur le seuil du bureau. Bareuil la remarque le premier.
— Ma chère Jeanne ! Il ne faut pas rester dehors, voyons. — Je ne peux pas entrer dans une pièce avant d’en avoir observé chaque recoin. Ma névrose, sans doute. Bareuil roule jusqu’à elle et la guide vers une chaise, la seule qui soit rembourrée dans cet endroit où ce qu’on peut trouver de plus moelleux est l’épaisse fumée stagnante des Boyard de Falier.
— Il faudra employer un langage un peu plus châtié, commandant. Mais ce que veut Jeanne, ce ne sont pas des politesses, c’est pouvoir au plus vite envoyer au diable le foutu duo de l’infirme grand siècle et du flic mal dégrossi. Falier s’assoit sur son siège, qui grince sous lui.
— J’en avais contre la presse. Ils venaient à peine de se calmer depuis le coup d’Étampes, et là, rebelote. Je ne sais pas qui est le tordu qui les a prévenus, mais le fait est que je me coltine tous les journalistes de France depuis ce matin 8 heures. Il écrase sa cigarette au milieu des cadavres d’une dizaine d’autres. Contemplant le cendrier avec horreur, Bareuil proteste à sa façon. — La fumée ne vous dérange pas, Jeanne ? Ni non plus qu’un éminent représentant de la loi se moque bien de se l’appliquer à lui-même ?
Falier ne relève pas.
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