Sherlock Holmes continue d’avoir une vie grâce à tous ces auteurs prolifiques qui ne cessent d’enrichir les écrits apocryphes.
Certains sont meilleurs que d’autres et ce recueil de nouvelles, même s’il ne déchire pas grave sa race, fait partie des bons recueils de nouvelles holmésiennes.
Alors que dans les nouvelles holmésiennes du canon, j’étais comme Watson, incapable de comprendre ce qu’il se tramait sous mes yeux, ici, j’ai eu facile de comprendre en additionnant les faits et en relevant les indices.
De deux choses l’une : ou je suis devenue soudainement intelligente et l’égale du maître, ou Conan Doyle était plus tortueux dans ses énigmes que Thierry Niogret. Cela n’enlève rien au plaisir de lecture que de comprendre avant, que du contraire, ça fait même chaud au cœur.
Le format des nouvelles est ce qui va le mieux aux enquêtes de Sherlock Holmes : on lui présente le mystère, les faits et il le résout assez vite. Ce format ne frustre jamais le lecteur avec Holmes.
J’ai apprécié qu’il y ait un côté fantastique dans les aventures, mais que ce dernier se révèle être une supercherie, comme pour Le Chien des Baskerville : tout s’explique simplement et de la meilleure manière qui soit.
Dans ces nouvelles, on retrouve des anciens clients de Holmes, croisés dans le canon holmésien, et qui revienne vers lui pour d’autres affaires, tout aussi mystérieuse. Une bonne idée que d’utiliser des personnages connus et déjà croisé, on a l’impression de retrouver des vieux amis.
Par contre, le quatrième de couverture est un peu mensonger ou racoleur avec la mention "Holmes et Watson seront confrontés au deuxième chien des Baskerville" !
Bien que l’enquête se déroule à Baskerville Hall, le chien dont on parle n’est pas celui que vous pourriez penser et c’est Watson qui, lisant la réponse de Holmes, se demandera pourquoi il a inscrit "Chien" alors que personne n’a vu le bout de sa queue, ni même mis son pied dans une de ses crottes diaboliques et méphitiques sur les pelouses. Là, on vend le bazar et ça fait pchiittt, même si l’enquête est bien réalisée.
Ce recueil de nouvelles holmésiennes ne révolutionnera pas le monde du polar, aucune enquête ne déchirera sa race ou ne laissera pantois son lecteur.
Par contre, elles sont plaisantes à lire, agréables, bien réalisées. Le duo Holmes/Watson est quasi conformes aux originaux, les ambiances sont victoriennes, sentent le fantastique sans que cet élément n’entre en ligne de compte pour la résolution.
Le tout est assez dynamique et enlevé, ce qui fait qu’on avale tout, sans faire de pause, avec un véritable plaisir littéraire, râlant à la fin parce qu’il n’y en a plus.
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