AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de migdal


Elle tremble, se met à courir vers la fenêtre, l'ouvre et s'adosse au parapet, la main en avant. Elle ne veut pas que cette sorcière vienne souiller la peau de son bébé. Tout mais pas ça. Une bouffée d'air chaud liquéfie son corps. Elle se sent fondre.
La harpie marche doucement vers elle. Elle a un étrange sourire aux lèvres.
Elle murmure :
— Tu croyais que la vie était simple et facile, hein ? Parce qu'elle l’a toujours été ? Parce que tu as trouvé un mari plein aux as qui a bien voulu t'engrosser ? Tu t’es acheté une assurance-vie avec ce gosse, hein ? Elle tend le bras vers elle. La paume de sa main s'ouvre et se referme, plusieurs fois de suite. Anaïs Fleuranœ fixe cette main qui se trouve maintenant à quelques centimètres d'elle. L’air lui manque. Sa peau est enveloppée dans une vapeur torride. Un tressaillement brise son corps au moment où cette main s'appuie sur sa poitrine.
Elle sent, au moment de basculer dans le vide. le tissu de son pyjama qui se déchire. «Je t'aime. Charly», murmure-t-elle à l'oreille du bébé en tombant à pic dans la moiteur du vide.
Il lui semble que, le court instant que dure la chute, il a arrêté de pleurer, et ça l'apaise un peu avant qu'elle s'écrase cinq étages plus bas.
Commenter  J’apprécie          303





Ont apprécié cette citation (30)voir plus




{* *}