D'après ce qu'il comprenait des récits de ses collègues, les Algériens avaient répondu à l'appel du FLN les enjoignant de converger sur Paris, depuis les banlieues et leurs bidonvilles, pour venir manifester contre le couvre-feu qui venait d'être imposé par Papon aux seuls Nord-Africains depuis le 5 octobre. Cette mesure clairement raciste et dérogatoire aux lois de la République n'avait rencontré que peu d'opposition au sein de la police. Elle avait même été accueillie avec enthousiasme.