TOURNIS DE PENSÉES…
Extrait 3
Proposition : Le Japon vertical règne sur les Nénuphars.
Alors il nous reste les classes de distinction
Esthétiques.
Boulevards marginaux des vitres,
Claires, sombres, troublantes,
Brunes, zéphyrs ou Syllabiques,
Zincs, Chlore, Titanium,
Infernalement chimique,
Classification des éléments,
Les couleurs merveilleuses du tensiomètre,
Des vitres de couleurs, voulait Baudelaire,
À la place :
Les miroirs déformants
D’une maison hantée
Par des fantômes professionnels.
Anarchie des octaves
JE ROULAIS VITE, TRÈS VITE…
Extrait 3/3
Pour un livre,
Les espaces me dit-elle,
J’aime beaucoup,
Oui,
Et
Je travaille avec des enfants sourds,
Alors je me demande,
Comment ils définiront ces espaces,
Comment ils liront ce texte,
Peut être espace silence peut être,
Ils parlent en gestes,
Feront ils des gestes,
Chacun sera,
Je ne savais,
Elle venait vers moi,
Femme si précieuse,
De son attention.
LE VENT…
Extrait 2/2
… J’écris les feuilles
Se dégagent de la tenue
De la table,
Écrire appuyé contre le vent
Feuilles décrivant
Je ne sais
Les bourrasques
La température intérieure
Le froid
Des nuages absents
Clarté dormante.
LE VENT…
Extrait 1/2
Le vent
L’extrême obligeance
Du vent
Orienté
Du soleil plat
Sur le plateau
Résistant forme millénaire
D’usure lente
J’écris les feuilles
…
Anarchie des octaves
JE ROULAIS VITE, TRÈS VITE…
Extrait 2/3
Il suffit de coordonner sa temporalité,
Temps restreint,
Immensité,
De se mouvoir d’un battement,
L’artère,
L’écroulement,
La distance,
Je n’ignorais,
Sublime, ombre,
De l’été étouffant,
La discussion,
Elle venant vers moi,
…
Anarchie des octaves
JE ROULAIS VITE, TRÈS VITE…
Extrait 1/3
Je roulais vite très vite,
Dans la plaine entourée,
De montagnes grumeleuses d’arbres sombres,
Je roulais très vite,
La liberté une dépression
De cet air,
Mon visage
Légèrement parcheminé,
Je vieillissais,
Le temps accéléré,
…
Je ne termine le poème
Des bras merveilleux bras,
De l’infini poussiéreux,
Des anciens modèles,
De l’infinie poussière de la marche en ce monde,
Je suis seul et aimé d’une amour,
Évident,
Je suis tremblant,
Mes grenades de poèmes
Tombent de mes mains,
Le poids est cruel,
La guerre achevée.
Sur le plateau,
Dans la perfusion trop lointaine,
Personne ne me rejoint,
Personne ne peut me rejoindre,
Je chante seul honnête et sourd,
Je finis et n’attends rien,
Sur ce plateau les testaments solides,
Devenu le mur du cimetière,
Les plantes sont mes amies,
Les racines sont
Des cosmos,
De démangeaisons,
Je gratte la croûte terrestre,
Du plateau dont les pas,
Retournent au pas.
TOURNIS DE PENSÉES…
Extrait 2
Le degré de teinte des vitres.
Création d’une espèce,
Race aux yeux d’insectes,
Métaphore machine,
Des robots efficaces,
Lustrés,
Travaux des Architectes mondiaux,
Argonautes de Bill Gates.
L’écran d’ordinateur est total,
Pixels de vitres,
Gros carrés surfaces,
Transformant l’ensemble de la réalité,
En images numériques,
Boîtes de contrôle de l’appareil photographique.
Rendez-vous à l’intérieur de l’écran.
Dans un carré de l’écran,
Où le paysage,
Statique,
Flotte en morceaux,
De verre,
Instant des morceaux,
Qu’on nettoie
En pensant à tue-tête,
Lavé le blanc,
Lavé,
Le paysage de tôle,
On glisse
Le Nuage Blanc,
À la surface de l’eau.
…
Je ne dois rien
Je ne condescends à rien
Je ne m’en vais pas
Je réponds
L’incompréhensible est
De la forme
Des tracés nerfs
Stellaires
Et isolement de la Ligne humaine