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Critiques de Thomas Labourot (209)
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La ferme des animaux (BD)

Ayant eu le privilège d'être nommée "ambassadeur Jungle Pépites", voici le deuxième ouvrage qui m'a été envoyé à ce titre et je commence donc cette critique par remercier chaleureusement babelio et les éditions Jungle Pépites pour l'envoi de ce sublime ouvrage.



Adaptation du célèbre roman de George Orwell "La ferme des animaux" que j'avais beaucoup aimé et qui m'avais, lors de ma lecture, beaucoup marqué, celui-ci retrace parfaitement ledit roman originel, avec des illustrations magnifiques, extrêmement bien travaillés en prime. Plus accessible pour un jeune public, le lecteur découvre ici les animaux qui renversent le pouvoir dans leur propre ferme. C'est sur une idée du grand sage, un vieux cochon, q'apprêtant à rendre l'âme, que les animaux de la ferme décident de s'approprier cette dernière et d'en chasser le fermier qui, jusqu'à présent, les exploitaient. Aussi, une grande règle d'or "Quatrepattes, oui ! Deuxpattes, non" déclinés en sept points essentiel que chaque animal devra respecter. Les cochons étant estimés comme les plus intelligents, il va de soi que ce sont eux qui prendront le commandement : Napoléon, et Boule de Neige au départ puis Brille-Babil comme second de Napoléon suite au décès (assassinat ?) de Boume de Neige. Pourquoi ? Parce qu'il a dit des choses qui dérangent...Tiens tien, cela ne vous rappelle-t-il pas un espèce de gouvernement qui au départ, se voulait pour l'égalité des peuples puis qui, rapidement, se transforma en système dictatorial ? Si je vous dis URSS, cela vous met la puce à l'oreille ? Oui, Orwell dénonçait à raison ouvertement de communisme de Staline mais, encore une fois en le transformant en roman utilisant des animaux (satire à peine voilée, tiens, tiens, cela ne vous évoque-t-il pas encore une fois un certain Monsieur de La Fontaine ?).



Ici, l'on voit les sept déclinaisons des règles imposées évoluer au fil des pages, se transformer au bénéfice d'un seul, ou de quelques privilégiés (les cochons, Napoléon et son sbire) et les autres animaux, qui se tuent au travail , lésés injustement...et cela, même aujourd'hui, donne encore et toujours matière à réflexion car l'homme (euh pardon l'animal), étant ce qu'il est, l'on ne peut que constater que devant le pouvoir, celui-ci en demande toujours plus et ne s'en rassasie jamais mais cela, depuis, la nuit des temps et je ne pense malheureusement pas que cela évolue un jour dans le bon sens (non, je ne suis pas pessimiste mais juste réaliste !)



Une bande-dessinée qui porte donc à réfléchir (tout comme l'oeuvre principale et il est toujours bon que l'on se fasse de temps à autre une petite piqûre de rappel pour se dire : Non, plus jamais ça !



Une petite pépite (sans vilain jeu de mots) que je ne peux que vous recommander et vous inciter à faire découvrir !
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La ferme des animaux (BD)

Ce qui est génial avec La ferme des animaux, c'est que son format de fable qui permet de lire cette satire du régime stalinien quasiment de 7 à 77 ans. Les plus grands reconnaîtront sans mal, sous leurs traits animaux, Lénine, Staline, Trotski ou Molotov, ainsi que les grandes étapes de l'histoire soviétique. Si les plus jeunes ne feront eux probablement pas le parallèle, ils sont familiers du décor de la ferme et de la forme du récit animalier, et cette histoire de révolte, de partage, de pouvoir et d'utopie autogestionnaire a des chances de fasciner ces lecteurs souvent déjà sensibles aux injustices.



À toutes et à tous, cette adaptation BD offre une entrée attrayante dans un texte classique incontournable. L'objet-livre est soigné, avec sa couverture épaisse mise en scène comme une affiche communiste, son papier épais, ses belles couleurs et son ruban marque-page. le scénario est fidèle au roman à quelques détails près, pour la plupart peu importants même si j'ai regretté la disparition du corbeau et de l'hymne Bêtes d'Angleterre qui m'avaient bien fait rire. Pour le reste, presque tout y est et les graphismes portent le récit dans un univers à la frontière entre dessin animé et caricature que j'ai trouvé très seyant. L'ensemble parvient à merveille à mettre le texte d'Orwell à hauteur d'enfant (mais pas que !), conjuguant efficacement mouvement et réflexion, humour et subversion.



Mes moussaillons de dix et douze ans ont donc été captivés par cette lecture qui les a beaucoup interrogés : pourquoi les animaux qui viennent de se débarrasser du joug des hommes acceptent-ils celui des leurs ? Quand l'expérience a-t-elle vrillé ? Pourquoi les nouvelles élites sont-elles aussi malhonnêtes et tyranniques ? Une lecture prolongée par des échanges familiaux sur l'histoire de l'URSS et d'autres révolutions dévoyées – puisqu'à l'évidence, le propos d'Orwell dépasse la seule critique du régime de Staline pour nous parler de dérives plus générales.



Il faut bien constater que je reste toujours aussi hermétique à l'égard des pages didactiques finales qui semblent récurrentes dans la collection, permettant de vérifier « si on a bien lu » et d'approfondir les thèmes de l'album. D'une manière générale, je préfère rester sur le registre de la « lecture plaisir », y compris bien sûr celles qui viennent élargir notre horizon – mais de grâce sans nous donner l'impression qu'il s'agit de suivre une leçon. Et en l'occurrence, je préfère ne pas savoir ce qu'aurait pensé Orwell, qui combattit Franco lors de la guerre d'Espagne dans les rangs des communistes anti-staliniens du POUM, de la question : « Quel binôme n'est pas communiste ?



– Vladimir Lénine et Mao Zedong

– Fidel Castro et Francisco Franco

– Winston Churchill et Franklin Roosevelt »



Tous les Babélionautes étant libres et égaux en droits, sentez-vous libre de vous en tenir aux savoureuses 54 pages de BD !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Détectives, tome 4 : Martin Bec - La Cour sil..

Un policier de bon accabit. Avec une histoire prenante et bien pensée. Mais surtout un personnage principal avec du charisme.

D'ailleurs comment pourrait-il en être autrement puisque quasi tout est repris de Maigret : le chapeau, la pipe, le comportement, même la façon de mener les intérrogatoires avec un sandwich jambon beurre et une pinte de bière. Et également les discussions entre collègues au troquet du coin devant un p'tit salé lentilles.. et bien sur le fait que ce soit une tête de mule.



Au niveau graphismes les personnages ont des visages à couper au couteau, mais ils sont très cohérents avec l'histoire.



en bref j'ai adoré
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La ferme des animaux (BD)

Je remercie chaleureusement Babelio pour l'opération Masse critique Spéciale Jungle Pépites.

J'ai eu le plaisir de recevoir La ferme des animaux en bande dessinée, adaptée du chef d'œuvre d'Orwell.

L'histoire se déroule dans une ferme d'Angleterre.

Les animaux en ont assez d’être maltraités. Sage l’ancien, leur doyen, leur a ouvert les yeux sur la tyrannie de l’Homme. Il faut faire la révolution !

Une fois le fermier banni, les animaux décident de ne plus se laisser commander.

Pour veiller à cela, sept règles sont édictées et rédigées par les cochons.

La dernière est claire : Tous les animaux sont égaux. Mais le temps passe, et les commandements changent un par un.

Jusqu’à ce qu’on puisse lire : Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres.

La ferme des animaux est un roman que je n'ai jamais lu. Je ne suis pas une grande adapte des classiques, et à l'école je ne l'ai pas étudié. De toute façon, me connaissant j'aurais détesté à partir du moment où c'était une lecture imposée lol

Nous découvrons donc des animaux qui se rebellent contre le fermier et se retrouvent à la tête de la ferme.

Ce sont les cochons qui commandent, Boule de Neige l'intellectuel en duo avec Napoléon. Peu à peu, ce dernier prend l’ascendant sur l'autre, allant jusqu'à chasser Boule de Neige, le faisant passer pour un traître.

Au début de leur rébellion, 7 commandements sont érigés. Les cochons promettent qu'ils ne le changeront jamais. Mais peu à peu, tous sont bafoués les uns après les autres et les animaux sont encore moins bien traités que lorsque le fermier était là.

Les cochons ont peu à peu adaptés le même comportement que les hommes.

Il est très intéressant de constater l'évolution de ces animaux, alors que l'homme n'est plus avec eux.

George Orwell a écrit le roman satirique qui dénonce le stalinisme. Nous l'apprenons à la fin car il y a un dossier très intéressant sur la bande dessinée et une présentation de l'auteur. Cela permet d'aller plus loin par rapport à notre lecture et à l'ouvrage. J'avoue que ça m'a même donné envie de découvrir le roman original.

L'objet en lui-même est magnifique. La bande dessinée a une couverture épaisse, des couleurs qui attirent l’œil. Les pages sont elles aussi épaisses et de qualité.

J'ai beaucoup aimé ma lecture, La ferme des animaux a toute sa place dans ma bibliothèque.

Je trouve qu'il permet de découvrir l'histoire dont le roman est tiré de façon ludique.

Les illustrations sont très réussies et c'est une excellente surprise pour ma part.

Ma note : cinq étoiles.
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Garance

Un très bel album. De magnifiques dessins. Des couleurs apaisantes.

Il ne s'agit pas vraiment d'une histoire, mais plutôt d'une légende !

Poétique, magique, imaginatif...
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Détectives, tome 4 : Martin Bec - La Cour sil..

Comment cela se fait-il que j’aie oublié de lire le tome 4 de la saga des "Détectives" ? Je ne sais pas, mais je pourrai chanter, en imitant Johnny ♫ J’ai oublié d’le lire, j’ai oublié d’le lire ♪ (sur l’air de "J’ai oublié de vivre").



Un crime a eu lieu dans la cour d’un immeuble : la femme a été défenestrée.



Toutes les fenêtres donnent sur la cour et pourtant, personne n’a rien vu, tout le monde dormait, épuisé, éreinté par une dure journée de travail.



Le commissaire Bec se retrouve devant une impasse, mais il est tenace, il cherche les détails, ce qui cloche, ce qui ne va pas… Et ce qui cloche, c’est ce clochard qui vivait dans la cour de l’immeuble et qui a disparu.



Si je n’ai pas vraiment apprécié les dessins assez anguleux des visages et les grosses rouflaquettes des hommes (dont celles du commissaire Bec), le scénario, par contre, m’a époustouflé et jusqu’au bout, il m’a tenu en haleine, m’apportant son lot de surprises inattendues.



Le commissaire Bec n’est pas un causant, il parle peu, mais réfléchi beaucoup, est méticuleux et droit dans ses bottes. Il a un sacré caractère et n’hésite pas à tenir tête au divisionnaire, lui rappelant toutes ces affaires qu’il a résolues parce qu’il ne s’est pas contenté de la facilité et qu’il a persévéré, qu’il n’a rien lâché.



La femme défenestrée est celle d’un collègue de la Mondaine et le divisionnaire voudrait que l’on avance plus vite dans la résolution de ce crime, pour ne pas fâcher le collègue, qui possède des copains haut placés (mais jamais plus haut que leur cul, comme le disait Audiard).



Nous sommes dans les années 30 (1930 pour ceux qui penseraient que l’on se trouve dans le futur) et les ambiances de ces années sont bien rendues, avec les petits troquets où l’on vous sert des potées aux lentilles et des gros demi. Les policiers sont un petit peu caricaturaux, mais il reflètent bien ce qu’était la maison poulaga à l’époque : gros godillots et pas toujours de la cervelle.



Une bédé ambiance années 30, une excellente bédé policière, où le scénario a été bien pensé, réfléchi, bien mis en scène et où rien n’est comme on pourrait le penser.



Même si les rouflaquettes du commissaire Bec sont moches à mourir, j’ai aimé le suivre dans son enquête, lui, son pardessus et sa pipe.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La ferme des animaux (BD)

Encore une très belle bande dessinée éditée chez Jungle ! dans la collection Pépites, et je remercie la maison d'éditions et Babelio pour me permettre ce partage.



Je me suis vraiment mise dans la peau d'un jeune découvrant le classique à travers cette BD, n'ayant pas lu l'oeuvre originale (je l'ai fait par la suite afin de juger la qualité de l'adaptation).



La question du totalitarisme, et des dérives d'une société qui paraissait de prime abord tout à fait démocratique, est bien démontrée à travers la vie à la ferme. Les personnages sont attachants puis, petit à petit, le lecteur peut voir le caractère de chacun s'affirmer, parfois au détriment des autres... C'est la subtilité de ce changement qui est très fort, cette progression vers l'autoritarisme qui fait froid dans le dos.



Les illustrations de Thomas Labourot sont très belles (à l'image de la couverture), vives, colorées, expressives. Les cases bien délimitées, aux bords arrondis, permettent une lecture fluide et centrée sur le message, qui est capital avec cette oeuvre.



L'adaptation effectuée par Maxe L'Hermenier est intelligente. Si l'on peut regretter que certains passages cruciaux de l'oeuvre originale soient édulcorés , L'Hermenier a toutefois toujours su garder l'atmosphère générale de l'oeuvre et le message qu'elle porte.



Autre point : selon les traductions, les personnages principaux ne portent pas le même nom, ce qui peut être perturbant pour l'adulte qui connaît déjà La Ferme des Animaux de George Orwell. Mais je trouve que les choix de Maxe L'Hermenier sont beaucoup plus judicieux en la matière, et surtout beaucoup plus fidèles à la version originale, que ceux de mon édition "Biblio collège".
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La ferme des animaux (BD)

Une des œuvres majeures de la dystopie en bande dessinée, c'est tentant. Le graphisme est jeune, coloré, dynamique, dans les canons de la modernité du jour. L'ouvrage est fidèle à G. Orwell, c'est une fidèle transcription. Les phrases majeures s'y trouvent.

Un public jeune pourra ainsi lire "la ferme" sans le lire vraiment.

Bémol : la fin de l'ouvrage, elle aussi dans l'air du temps : une petite explication pour les jeunes lecteurs de ce qu'il est convenu de penser du message Orwellien : le communisme, c'est pas bien. Ce serait bête de se contenter de l'adaptation de l'œuvre et de laisser les chères têtes blondes (risque...) réfléchir par elles-mêmes. Mais non, il ne faudrait pas tirer de mauvaises conclusions...
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La ferme des animaux (BD)

Quand j'ai reçu cet ouvrage, j'ai eu peur d'être un peu déçu au vu de l'excellente qualité de son concurrent « Le château des animaux » qui se décline par tome et qui traite exactement de la même oeuvre de George Orwell, connu pour son célèbre 1984 publié juste avant sa mort en 1949.



Je dois bien avouer que je n'ai été nullement désappointé car le traitement est un peu différent avec des idées tout aussi novatrices pour se démarquer un peu. du coup, je juge cet ouvrage assez complémentaire. Il a en outre un sérieux avantage à savoir être juste un one-shot c'est à dire qu'il ne va pas s'étaler.



Evidemment, j'ai adoré de par la thématique traitée. On se rend compte qu'une révolution peut aboutir à une démocratie mais qui est vite balayé par les ambitions des dirigeants pour terminer en une dictature. J'ai ainsi pu voir une espèce de retranscription de la réalité quand par exemple Staline s'est débarrassé de Trotski en l'accusant des pires maux et surtout en réécrivant L Histoire.



On voit que les animaux qui avait des règles bien précises au départ se retrouvent quelques années plus tard avec d'autres règles arrangées pour ceux qui dirigent. Ainsi, la révolution et ses idéaux peuvent mener à un état pire qu'avant pour ses habitants.



Cela ne va pas forcément bien se terminer. J'ai aimé une phrase qui résonne avec l'actualité du moment: La liberté a un prix que chacun doit être prêt à payer. On ne peut se battre pour la liberté des habitants d'un autre pays étranger à moins d'être le gendarme dirigiste du monde et d'accepter de faire mourir de jeunes soldats pour des contrées lointaines et se voir reprocher toutes ces actions par une bonne frange de la population. C'est à chaque pays de se battre pour sa liberté et son autonomie et non de fuir à l'étranger. Nous n'avons pas de leçons à recevoir en matière de démocratie car nous l'avons également chèrement payé.



Bref, c'est le type d'ouvrage qui apparaît assez enfantin mais qui est en réalité une redoutable fable qui pousse à la réflexion sur la démocratie et la tyrannie. Un mot sur le graphisme pour dire qu'il est superbe car finement détaillé et coloré. Portées par ces planches de toute beauté, le récit se suit avec un grand plaisir.



Je tiens à remercier l'équipe Jungle ainsi que Babelio qui m'ont gentiment adressé cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique. Cette BD d'une grande profondeur occupera une place de choix dans ma collection car elle est hautement recommandable.
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Aliénor Mandragore, tome 4 : Le chant des Kor..

La recette inratable : C’est un produit beaucoup trop formaté, sans originalité, avec un graphisme inspiré du manga japonais, des grands yeux, des bouches carrées, des phylactères avec des dialogues sans intérêt qui remplissent la page, des caractères de personnages stéréotypés et de la magie comme seul argument pour l’intrigue. C’était alléchant, ça avait l’air joli, coloré, vivant... c’est confus, saturé de détails, en fait, c’est assez représentatif de ce qui ne m’intéresse pas dans l’univers de la BD.
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Garance

Deux amis, Garance et Léopold se retrouve pour les vacances au bord de la plage. Garance lui avoue qu'elle peut marcher sur l'eau. Elle tient ce don de son père et lui propose de lui rendre visite. Elle l'entraîne sur une barque en pleine tempête pour se rendre sur l'île où son père habite.



Récit fantastique qui pour moi est empreint de métaphores. Le thème de la séparation en amitié est abordé de manière délicate.

J'ai vraiment apprécié les illustrations très douce ainsi que les somptueuses couleurs pastels.
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Garance

Cette bande dessinée propose un conte onirique empreint de magie et de poésie. Elle enchantera même ceux qui sont peu enclins à la bande dessinée par son récit captivant et sa poésie,

Économe en paroles et reposant sur un graphisme abouti, l’ouvrage laisse toute leur ampleur aux couleurs aquarelles qui inondent les pages. La douceur du monde de l’enfance est omniprésente et Garance est un havre de paix emplie de la beauté des paysages de vacances de rêve.
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Détectives, tome 4 : Martin Bec - La Cour sil..

Une femme est retrouvée défenestrée dans la cour pavée. Tout semble incriminer le clochard qui avait trouvé refuge derrière l'immeuble. Mais le commissaire Bec n'est pas convaincue. Peut être est-ce tous ces témoins qui sont semblent tous frappés de surdité en même temps!!



Pour ceux qui ont lu la série 7, et qui ont aimé 7 détectives, nous faisons plus ample connaissance avec un des détectives. le commissaire Bec.

Un sacré caractère, assez caractéristique des commissaires des séries policières ceci dit.



Nous avons une enquête policières assez classique mais qui fonctionne vraiment bien, avec des rebondissements et des personnages assez bien campés même s'ils sont parfois un peu caricaturaux.

On se laisse prendre au jeu et on passe un bon moment.

C'est le premier tome que je lis de la série Détectives (chaque tome marchant en one-shot) mais ça me donne envie de découvrir les autres.



Les dessins sont assez particuliers. Plutot plaisant même si parfois certains visages qui ont tendance à s'allonger avec menton proéminent ou coiffure exubérante.
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La ferme des animaux (BD)

Abêtissement, bestialité, l’homme cache derrière ces mots ses propres vices. A la lecture de cette adaptation du roman de George Orwell, c’est pourtant l’humanité des animaux qui semble la plus terrifiante.



Derrière cette fable hautement colorée dans cette ouvrage, l’auteur dénonce avec justesse les dérives de l’impérialisme et des régimes totalitaires qui en prétextant rassembler et protéger, créent d’énormes inégalités. Endoctrinement, idéologie, autoritarisme, meurtres des opposants, c’est malheureusement criant d’une vérité qui perdure dans de nombreux pays. Avec ce texte court et en utilisant les traits d’animaux, l’auteur rend sa satire percutante et glaçante. Je garderai longtemps en tête l’image du cheval Malabar travaillant sans relâche répétant sans cesse « Napoléon ne se trompe jamais ».

Une bd révoltante et émouvante qui reste accessible aux plus jeunes. Mon ado a adoré. Encore une fois la bande dessinée se révèle un formidable média pour découvrir des œuvres majeures.
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Aliénor Mandragore, tome 5 : Le val sans retour

Je ne pouvais pas aborder le thème enfants dans la BD sans vous parler, tout de même, de cette petite Aliénor Mandragore, fille de Merlin, et du dernier tome de la série... Hélas...

Et oui, tristes nous sommes ici à 7BD car cette chouette saga prend fin sur ce cinquième tome !

Mais on se console avec l’adage qui dit que plus c'est court et plus c'est bon.... et c'est le cas !



Cet opus final est une sorte d'apothéose, une transition de l'enfant vers l'adulte pour notre petite héroïne.

A travers ses doutes et ses attirances, Aliénor accomplie une véritable introspection...

Une quête identitaire qui va l'amener à creuser et redécouvrir son passé, afin de mieux prendre les décisions qui s'imposent pour son futur.

Bref Aliénor se confronte à ses responsabilités pour devenir presque adulte.



Les deux artistes, Séverine Gauthier et Thomas Labourot, ont formidablement bien réussi à retranscrire cette transition enfant-adulte, autant par le scénario que par le dessin, le tout dans un univers féérique et légendaire totalement revisité avec humour, charme et fantaisie !

On devine parfaitement les doutes d'Aliénor, partagée entre son attirance pour la magie des fées en se rapprochant de sa tante Morgane, et l'envie de satisfaire son père Merlin par l'apprentissage du savoir druidique.

Evidemment, la décision est lourde de conséquence et fera un ou une déçu(e)... bref une vrai première décision d'adulte mettant en jeu son avenir.

La succession de faits plus ou moins loufoques, comiques, et les secrets cruciaux que dévoile ce tome va finalement la conduire naturellement vers son choix (ni bon ni mauvais bien sûr !).



Les couleurs toujours aussi chaleureuses et joyeuses rehaussent d'autant plus l'univers déjà bien extravagant de la légende Arthurienne.



Ce volume, comme les précédents, finit par une petite gazette nommée "l'écho de Brocéliande" où reportages, rumeurs et ragots, jeux, etc..., foisonnent.

C'est vraiment marrant, ludique et sympathique.



Cette série BD divertira sans aucun doute nos chers bambins, et éveillera probablement leur curiosité pour la véritable histoire du roi Arthur...

C'est donc une œuvre jeunesse véritablement bien réussie et que je recommande particulièrement pour nos petiots.


Lien : http://www.7bd.fr/2019/10/al..
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Mon arbre

Séverine Gauthier fait partie de ces autrices dont je suis le travail les yeux fermés. Ses ouvrages arrivent toujours à me toucher en plein cœur et Mon arbre ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Avec une sensibilité incroyable, elle nous narre la sublime et émouvante amitié unissant une petite fille, Laurine, et un très vieil arbre. Jour après jour, Laurine vient se ressourcer et passer de beaux moments auprès de son doux et souriant ami. Mais un jour, une croix apparaît sur l’arbre, signe d’une terrible épreuve à venir…



Si le moment de la séparation est terrible, l’autrice réussit pourtant le tour de force de transformer la tristesse d’une fillette en un bel élan d’espoir, celui de retrouver un jour, même lointain, un fidèle ami, dont la force vivre demeure et prend racine dans un gland qui deviendra chêne. J’ai l’habitude des textes qui personnifient les animaux, pas de ceux qui personnifient un arbre. Et je dois dire que la poésie et la délicatesse avec lesquelles l’autrice s’est essayée au procédé m’a enchantée et émue bien au-delà de mes attentes. Je vous confesserai, et peut-être parce que je suis de nature sensible, avoir versé quelques larmes devant la beauté de la fin qui exprime en quelques mots et images, toutes ces émotions trop longtemps contenues et tous ces espoirs enfin réalisés.



Quant aux illustrations tout en rondeur de Thomas Labourot, elles traduisent à la perfection la douceur de cette histoire ainsi que les émotions qui traversent nos protagonistes, qu’il s’agisse de bonheur insouciant, de peur, de tristesse, d’espoir… J’ai également été séduite par le cadrage dynamique, assez représentatif du côté exalté de Laurine, et le magnifique travail de colorisation de Christian Lerolle qui nous donne l’impression d’être plongés en pleine nature.



Émouvant et poétique, Mon arbre est une belle histoire d’amitié entre une fillette et un arbre, mais c’est aussi un tendre hommage à une nature que l’on découvre plus vivante et sensible que jamais…
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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La ferme des animaux (BD)

Excellente et fidèle adaptation en bande dessinée du classique de George Orwell!

Nous retrouvons l'essentiel du texte d'origine et j'avoue avoir préféré cette version car les dessins apportent un peu plus de vie et d'humanité à l'ensemble.

Je souligne les choix de dessins et leur qualité. Très réaliste et très expressifs, on comprend aussitôt l'état d'âme des animaux. Les couleurs sont assez douces et apportent une certaine fraicheur dans cette atmosphère somme toute fort sombre où le moral est souvent au plus bas.

Un dossier avec des QCM et leurs solutions en fin d'ouvrage. Je ne m'attendais pas à trouver cela dans une B.D. qui signifie pour moi "lecture plaisir" mais pourquoi pas? Le lecteur sera libre de poursuivre ou pas.



J'aurai plaisir à recommander cette lecture aux élèves!
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La ferme des animaux (BD)

Finie l’oppression, la liberté des animaux c’est demain !



Cette bande dessinée reprend le magnifique roman de George Orwell, la ferme des animaux.



Un dessin épuré, stylisé, ambiance campagnarde et très agréable à parcourir. La construction d’un moulin, les réunions syndicales, les confrontations et la mort omniprésente.

Suivant l’histoire, on ressent bien la pression, les revendications des animaux, l’amertume des conditionnés « chevaux et poules » et le pouvoir des dictateurs « cochons ».

… Mais certains sont plus égaux que d’autres …



Le bonus ! cette Bd est avant tout adressée à un jeune public. 8 pages supplémentaires feront un résumé sur son auteur, un quiz, une illustration informative, mots cachés et compréhension de texte. Un bien bel ouvrage.
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La ferme des animaux (BD)

Résumé : Les animaux de la ferme se révoltent un jour, et chassent le fermier qui les exploitait. Ils décident de mettre en place un régime où tout le monde est égal et contribue au bien commun. Mais les cochons en deviennent les chefs et le bel idéal bascule…



Mon avis : Sachant il y a plusieurs mois que j’allais recevoir cette adaptation BD des éditions Jungle et de Babelio, que je remercie, j’avais relu auparavant le roman de George Orwell pour me remettre dans le bain de l’histoire, et pouvoir comparer le roman et la BD.



Et une fois de plus, les éditions Jungle ont réussi leur pari et l’adaptation faite par Maxe L’Hermenier est vraiment de qualité !



Commençons par la couverture, toute en rouge et or, avec son drapeau mêlant corne et sabot, rappelant fort bien le marteau et la faucille des communistes en U.R.S.S., et qui met en avant les principaux protagonistes de l’histoire : les cochons Boule de neige et Napoléon, les chiens de Napoléon, les poules, le cheval et l’âne.



Tout commence comme un idéal réalisé, tous les animaux de la ferme réussissent à faire fuir le fermier, et forment une communauté où tout le monde est égal, et où chacun participe aux tâches de la ferme. Mais ce bel idéal va se fissurer rapidement, avec la prise de pouvoir par les cochons qui ont appris à lire plus vite et sont intelligents.



Rapidement, les cochons s’octroient de nouveaux droits, tandis qu’une lutte s’engage entre les deux principaux chefs, Boule de neige et Napoléon, qui va se terminer par la victoire de Napoléon, qui va alors régner sans partage, et devenir un maître finalement plus cruel que l’ancien fermier. Les animaux vont se retrouver alors avec plus de travail à faire qu’auparavant, devenus des esclaves vivant dans la terreur. Au final, les cochons vont devenir semblables aux humains qu’ils haïssaient auparavant.



Cette BD est très réussie, l’adaptation n’oubliant aucun moment clé du récit, et les illustrations mettant en scène les animaux correspondent bien avec leurs différents caractères. Seul bémol, la BD insiste moins sur le caractère bête et suiveur des moutons et leurs répétitions incessantes du slogan « Quatre pattes oui ! Deux pattes, non ! ».



C’est donc une belle découverte pour rencontrer le monde d’Orwell, et lire cette satire du stalinisme. A la fin, des explications et des jeux permettent de s’approprier l’histoire.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Alienor Mandragore, tome 3 : Les portes d'A..

POMME, POMME, POMME, POMME !



Troisième volet de cette petite série très lointainement inspirée de l'univers arthurien, cet Aliénor Mandragore, Tome 3 : Les portes d'Avalon nous emmène donc vers la fameuse et énigmatique "île des pommes" ("aval" pour pomme en breton), le lieu fameux où, selon la légende, le grand Roi Arthur y fut accueilli par la fée Morgane après la terrible bataille qu'il eut contre son propre fils, Mordred, afin qu'il y guérisse de ses blessures et qu'il revienne, un jour, reprendre la place qu'il mérite parmi les hommes.



Rien de tout cela ici (à l'exception du petit cahier rapide mais instructif, situé en fin d'ouvrage et appelé avec humour "L'écho de Brocéliande") puisque, ceux qui ont lu les deux précédents opus de cette série le savent, il s'agit ici des aventures aussi ébouriffantes qu'extraordinaire de la supposée fille du célèbre mage Merlin, dit l'enchanteur. La jeune fille - apprentie druide et magicienne elle-même - a le don de pouvoir résister au célèbre cri de la mystérieuse mandragore (cette plante dont on dit qu'elle pousse au pied des gibets), un genre de "cri-qui-tue", y compris des êtres semi-diaboliques réputés immortels comme Merlin.



Après moult aventures dans lesquelles Merlin a pu finalement échapper au terrible "Ankou" (le serviteur de la mort dans les contes bretons) grâce à sa fille et la belle fée Viviane entre autres, ce même Ankou, que l'on aime généralement assez peu croiser, même lorsque ce n'est pas vous qu'il vient emporter vers le "Youdig" (prononcer "youdic"), les portes de l'enfer - pour faire vite -, s'acharne après la famille de Merlin et parvient même à transférer la jeune Aliénor vers la légendaire île parfois qualifiée de "fortunée".



Comment s'en sortira-t-elle ? Merlin, devenu fantôme dans les précédents épisodes pourra-t-il l'aider ? Pourquoi l'Ankou s'en prend-il ainsi à Aliénor ? Morgane peut-elle encore retourner dans l'île dont elle fut jadis la gardienne principale ? Tant de questions dont il vous sera donné réponse au fil de ce troisième volet des amusantes (bien qu'un peu superficielles) histoires d'Alinéor Mandragore.



Truffé de références (aux légendes de la mort de la matière de Bretagne, au mythe arthurien, à Alice au pays des merveilles, ainsi qu'un clin d'oeil à Hayao Miyazaki avec les étranges chiens de cet Ankou, ressemblant aux personnages fantomatiques que l'on trouve dans "Le Voyage de Chihiro" concernant plus précisément cet album) dont la scénariste, Séverine Gauthier, et le dessinateur, Thomas Labourot, se sont très largement mais encore plus librement inspirés, ce troisième opus marque un peu le pas en comparaison des deux précédents. Le dessin est toujours aussi amusant, et joue tout autant avec les codes de la bande-dessinée fantastique française d'éditeurs plus célèbres que la jeune maison d'édition "Rue de Sèvres" (Delcourt, Soleil, etc) que ceux du manga (surtout pour le dessin des personnages).

Aliénor est aussi attachante qu'elle sait se rendre insupportable, Merlin est un vieux ronchon au grand cœur, Morgane est une vieille mégère pas aussi méchante qu'elle veut le faire croire et l'Ankou, habituellement tout sauf drôle, est très bien vu en espèce de Majordome suffisant et autoritaire, alors que dans le fantastique breton original, c'est plutôt un pauvre hère, mal fichu, édenté, lugubre et sans grande intelligence, mais duquel on ne réchappe jamais.



Hélas, on peine à accrocher au scénario, qui se perd dans d'infimes détails sans grand intérêt ; on aurait aussi aimé avoir un personnage de Moronoe (l'une des sœurs de Morgane) un peu plus approfondi ; l'ensemble, enfin, manque du rythme des premiers, même si l'ensemble se lit assez agréablement, pour peu qu'on accroche à cet univers référencé mais très décalé. Le cahier de fin d'ouvrage est, en revanche, un vrai plus, entremêlant vraies-fausses infos humoristiques sur la forêt magique de Brocéliande et ses petits habitants insolites, des contes traditionnels, quelques explications bien amenées sur tout ce légendaire immémorial (cette fois, Avalon, bien entendu). Pas si bête pour faire découvrir en s'amusant cet univers si riche et si fascinant à un public pré-ado/ jeunes ado.



A suivre (sans doute).

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