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Citation de enkidu_


Tandis que ses amis allaient trinquer à un avenir plus souriant, Hitler flânait en solitaire à travers la ville. Son attitude le tenait à l’écart des simples soldats du front et de leur expérience quotidienne de la guerre dans les tranchées (…) lors de ces sorties, Hitler s’installait parfois sur un banc ou sur un mur, un carnet de croquis à la main. Pendant qu’il dessinait des scènes de rues, renouant avec l’activité de peintre en cartes postales qui avait été la sienne à Munich, la plupart de ses camarades passaient des estaminets locaux aux maisons closes (…) un roman français de l’époque affirme que les Allemands estimaient « avoir doublement droit aux faveurs des femmes et des filles, étant à la fois des seigneurs et des conquérants ». Hitler voyait d’un mauvais œil le recours aux services des prostituées ou les relations plus durables nouées avec les Françaises. En cela, il partageait l’opinion de nombreux soldats mariés originaires du monde rural et catholique bavarois. L’anecdote, souvent reprise, qui lui attribue la paternité d’un enfant né pendant cette période n’est qu’une légende.

Les jeunes gens n’avaient guère de difficultés à obtenir des gratifications sexuelles. Comme le notait déjà, en novembre 1914, l’ophtalmologiste lillois rencontré plus haut, les soldats allemands « se montrent très fiers de leurs uniformes et je dois admettre qu’ils les portent avec prestance. Voilà pourquoi, à Lille, le sexe faible [se conduit envers les soldats allemands d’une façon qui ne donne] pas une haute opinion de son prétendu ‘’amour de la patrie’’ ou de sa dignité. J’ai ainsi entendu un officier attaché au quartier général du commandement allemand de Lille affirmer : ‘’Toutes les femmes sont des traînées’’. » (pp. 195-196)
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