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Citation de enkidu_


Dans ce milieu où s’imposait une proximité permanente, même les soldats dont il avait gagné l’amitié évoquèrent plus tard son caractère réservé. Selon leurs témoignages, il s’absorbait dans la lecture et manquait d’esprit pratique. Son attitude faisait l’objet de plaisanteries, rappela Alois Schnerlldorfer : Hitler, disait-on, aurait pu mourir de faim dans une conserverie, puisqu’il était incapable d’ouvrir une boîte de conserve avec sa baïonnette. Dans un rapport remis aux archives centrales du parti nazi en 1940, une autre estafette du régiment, Heinrich Lugauer, évoquait le caractère particulier d’Hitler : « Chaque minute de son temps libre était consacré à la lecture. Même lorsqu’il était à l’avant, il s’asseyait dans un coin, sa réserve de cartouches à portée de main et son fusil dans les bras, et il lisait. Un jour, il m’a emprunté un livre, c’était un ouvrage de Nietzsche, si ma mémoire est bonne. »

La même année, Karl Lippert, le sous-officier chargé des estafettes du régiment jusqu’en 1916, relata : « Dès que la journée était un peu plus tranquille, au poste de commandement de Fromelles ou de Fournes, Adolf Hitler s’absorbait dans la lecture ou le dessin. Il appréciait particulièrement les ouvrages sur l’histoire de l’Allemagne ou de l’Autriche. La plupart des hommes du quartier général ont eu droit à leur portrait, certains sous forme de caricature. »

On retrouve les mêmes appréciations dans les propos d’Hans Bauer, un téléphoniste du quartier général régimentaire, affecté à cette tâche en mai 1915 et auteur de quelques-unes des photos connues d’Hitler pendant la guerre. Il parlait à son sujet d’un « solitaire », passant son temps dans les livres, mais avec lequel ses relations étaient « les mêmes qu’avec tous les autres camarades ». (pp. 217-218)
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