Pendant ce temps, sur la crête de Vimy, les hommes du régiment List s'apprêtaient à célébrer Noël. Loin de constater une brutalisation des conduites, une radicalisation nationaliste ou l'affirmation d'une haine farouche pour les ennemis britanniques, Canadiens et Bavarois tentèrent, pour la troisième année consécutive, de réitérer l'expérience de la trêve de Noël.
Des deux côtés de la ligne de front, durant le mois de décembre, les officiers prirent toutes les mesures possibles pour décourager d'éventuelles initiatives de fraternisation. Or la conduite des hommes du rang, depuis octobre, rendait celles-ci plus vraisemblables encore que les années précédentes. Ainsi, à l'arrivée des troupes canadiennes sur la crête de Vimy en octobre, presque en même temps que celle du régiment List, des soldats bavarois — aucune source n'indique l'unité concernée — avaient hissé une pancarte au-dessus de leur tranchée, portant les mots : "Bienvenue aux Canadiens".