La seule chose que l’on puisse perdre par ici, c’est le sentiment de liberté. Le ciel ouvert absolument partout. Partout. Pas un abri dans ce désert. Tout s’évapore, tous les désirs et tous les possibles. Toutes les différences. On est condamnés à prendre peu à peu la couleur et l’apparence des autres, de prendre l’uniforme et l’attitude et l’esprit des gens d’ici. De se fondre les uns les autres dans la vie normale. À la fin, nos maisons sont les mêmes, nos sommeils sont les mêmes, nos amours sont petites, nos joies sont petites, nos peines sont petites.