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Citation de vavarnerot


La lecture des "Morues" m'a enthousiasmée. J'ai donc acheté "Sans la télé, on ressent davantage le froid" avec le conviction que ces 307 pages seraient un bonheur de lecture.
Avec les "Morues", Titiou Lecoq a fait naître des attentes précises dans l'esprit du lecteur, notamment l'exigence d'un regard corrosif et d'une analyse ironique de notre époque. Sur ce point, l'oeuvre tient les promesses de l'auteur. Un(e) trentenaire sur le déclin, flirtant dangereusement avec la quarante, et dont l'esprit critique aurait résisté au formatage académique des trois cycles universitaires s'y retrouvera sans peine. L'identification fonctionne. Comment ne pas se retrouver dans les observations suivantes :
- "Vu l'énergie que j'ai dépensée à rester accrocher à l'Education nationale comme un morpion à un poil de prêtre, j'ai atteindre un âge avancé sans vivre cette infamie : continuer à travailler en été pareillement que le reste de l'année. Normalement, à partir de début juillet, c'était la quille (...). Chez moi, c'est une question d'ordre biologique. Mon organisme est formaté à un rythme dit "scolaire" ;
-"Si vous travaillez à la maison, il se passe un phénomène étrange. Tous les moments que vous passez chez vous sans travailler (y compris la simple soirée télé) deviennent une source de culpabilité. Bosser à la maison, c'est aussi ne plus pouvoir glander tranquille" ;
- "6 mai 2012. Mon mai 81 à moi" : soirée à la Bastille pour fêter l'élection de François Hollande racontée par Titiou à son fils dit "Têtard" : "on était moins dans "changeons la vie" que dans "ça va être moins pire". "Tu comprends, Têtard, on n'était pas blasé et pragmatique comme ta génération. A l'époque, on croyait encore qu'on allait changer le monde, la France, la vie. François Hollande avait incarné cette aspiration, il l'avait portée avec majesté, ampleur, souffle, lyrisme".

Il n'en reste pas moins que cette lecture m'a déçue. Le ton n'est pas en cause, pas plus que le style. Mais le genre ne m'a pas séduite. "Sans la télé, ..." n'est pas un roman. C'est un journal écrit à la première personne et le narrateur est l'auteur. La convention de lecture relève du pacte autobiographique. Il ne s'agit certes pas d'une autobiographie mais d'un journal décapant, ce qui rend sa lecture plus digeste. Toutefois, il me semble que la vie est plus belle quand elle est mise en fiction. J'attendais un roman, j'ai lu un journal. Le style et le fond n'y ont rien fait, le genre ne me procure pas un grand plaisir de lecture. Alors Titiou, je me risque à formuler deux suggestions :
1- next time, un roman, please !
2- il semblerait qu'il faudrait mieux regarder les pieds des professeurs syndiqués : le port de la chaussette sous la sandale n'est pas systématique que lesdits enseignants soient syndiqués à droite ou gauche.
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