AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Chimere


Deux mois à peine étaient passés quand J. dut faire un tour à Medellin.
- Je pars Mardi, hermana, dit-il à Elena. Toi, tu restes aux commandes.
- OK, dit-elle sans hésiter.
J. lui fit quelques recommandations, évoqua avec Gilberto les travaux à faire en son absence et s'en alla.
A Medellin l'attendait un désastre. Avant de partir pour la mer, il avait confié le placement de son argent à un proche parent et espérait vivre de ses intérêts, le temps de trouver comment tirer profit de la propriété. Plusieurs personnes lui avaient recommandé de se méfier. L'homme avait de sales antécédents - ce que J. n'ignorait pas mais qu'il réussit à oublier - et plusieurs procès contre lui pour abus de confiance. Apparemment, c'était un professionnel de l'abus de confiance.
Mais J. n'en tint pas compte. Abusé par le lien de parenté, amadoué peut-être aussi par les intérêts faramineux que l'autre lui promettait, il se contente d'extraire de son capital trois cent mille pesos et lui remit tout le reste. Grave erreur. Quand il arriva à Medellin, ce fut pour constater que cet homme, membre de sa famille, avait fait une opération suspecte. Ou, pour être plus précis, l'avait volé. Il y eut des conversations virulentes, des avocats, un procès, mais au bout du compte, il perdit tout. Après un mois et demi de bagarre, J. dut se faire à l'idée que tout ce qui leur restait à présent pour vivre, c'était la propriété et les trois cent mille pesos à la banque. Par l'intermédiaire de don Carlos, qui partait à ce moment-là pour Uraba, il envoya une lettre à Elena pour l'avertir qu'il devait rester encore une quinzaine de jours, qu'elle ne s'inquiète pas, tout allait bien.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}