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4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Lituanie
Né(e) à : Klaipéda , le 11/09/1937
Biographie :

Tomas Venclova est un poète, traducteur, critique littéraire et militant des droits de l'homme lituanien. Auteur de nombreux essais et traductions (lui- même a été traduit en de nombreuses langues).

Diplômé de l'université de Vilnius en 1960, il fait ses débuts littéraires avec le livre scientifique populaire "Les fusées, les planètes et nous" (Raketos, planetos ir mes, 1962). En 1966, il rencontre Joseph Brodsky (1940-1996) qui lui déduit son poème "Lithuanian Nocturne".

Son premier recueil de poèmes "Le signe de la parole" (Kalbos ženklas) parait en 1972. Il rejoint le groupe Helsinki lituanien en 1976. En 1977, il se rend aux États-Unis sur l'invitation de l'Université de Californie à Berkeley et se voit retirer la nationalité soviétique le 14 juin 1977. Il devient professeur de l'Université Yale.

À 86 ans, l’ancien dissident soviétique, Européen convaincu, proche des Nobel de littérature Joseph Brodsky et Czeslaw Milosz, n’a rien perdu de sa hauteur d’esprit, après avoir traversé près d’un siècle de chaos historique. Il vient de publier son autobiographie intellectuelle et littéraire, sous forme d’entretiens.




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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Car la vie est aussi composée d’éléments qui ne se laissent comprendre que de manière indirecte ; qui demeurent hors de portée de la lumière du phare, la nuit, tout en constituant une part palpable de l’expérience. Qu’ils soient tragiques ou heureux, ces éléments-là constituent eux aussi le fer et la grâce - éléments magnétiques de l’existence.
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Une immense plaine, à l'est de l'Elbe, fut pendant des millénaires le lieu où se côtoyèrent des peuplades nomades ou sédentaires, différentes par leurs origines et par leurs moeurs. Elles se mélangeaient petit à petit, les guerriers de l'une épousant les filles d'une autre, des villages s'apparentaient, qui parlaient des langues variées; c'est la raison pour laquelle dans cette région-là les discours sur la pureté ethnique n'ont vraiment aucun sens.
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Tomas Venclova
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« Les crimes communistes sont de nature différente. Si les nazis sont coupables de génocide, au sens strict du terme, les Soviétiques pratiquaient ce que j’appellerais le stratocide, à savoir des répressions, et parfois des éliminations physiques, touchant certaines couches sociales, mais pas nécessairement des groupes ethniques. »




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Débarqués sur l’Atlantide

Le spectre d’un hangar se profile sur la vase.
Le pays a coulé, mais qu’importe aux matelots
depuis que cette guerre n’en finit pas
et que l’empire même a volé en morceaux.

Il ne reste que la vue depuis la cantine d’hôtel.
Les canots se balancent. Entre les rideaux l’hiver
se faufile, plus sombre que les vitres
éclaboussées de béton, assaisonnées de terre.

Toujours aussi trapu le phare rouge ;
la forteresse se devine à peine,
sur la jetée les mouettes se bagarrent, plus robustes
que la fonte, la pierre et bien sûr que nous-mêmes.

Arrête-toi, plisse les yeux. Tes pas s’enfoncent dans le sable
des ruelles. La vue brusquement s’enfièvre.
Nous n’allons pas nous croiser. Mais qu’importe –
la baie est étouffante et une ère s’achève.

Blé de vache, chardon, linnée boréale.
Un humide reflet sur le métal troué.
Nous nous apercevons, tels que nous voit le Tout-puissant :
séparés par un abîme mais presque rapprochés

au seuil de cette mer où les bas-fonds s’érodent,
où comme un ruban funèbre s’estompe le chenal,
mais sous nos paumes tremblotent encore
novembre miséreux, la grammaire, une flamme.
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Ghetto

Nous reviendrons ici. La paix y règne.
Tant de maisons. Tout y a été
compté, pesé et divisé
par la simplicité du charbon.
La forfaiture
s’est imprimée sur la vitre des journaux,
infiltrée sous la fente jaune des portes,
elle a blanchi les brassards, aboli l’espace
et l’encre, alourdi les nasses.

Ah, les pensées de l’enfant, la frêle maison,
les fleuves ensablés, les montagnes de carton !

La mort n’existe pas, ni le Jugement.
Flammes et sable lèchent les fenêtres.
Selon le droit non pas juif ou romain,
mais le dernier qui nous fut donné,
nous ne sommes que des lettres, fable et légende.
Un lambeau de papier. Un peu de cendre.

1965
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Parfois, les maisons de l'émigration [occidentales] utilisaient un papier soluble pour ce genre d'ouvrages [Le docteur Jivago]. En cas de perquisition policière, il suffisait de les déposer dans un seau d'eau pour les faire disparaitre ;
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J'attire le malheur comme l'aimant est attiré par le Nord ;

Comme l'aimant attire l'aimant, c'est le malheur qui m'attire.

Le Chant limitrophe
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