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Citation de PierreLaroche


Brusquement, elle redressa la tête comme une bête vengeresse qui se libère d’un piège monstrueux.
Elle essuya ses larmes et se releva doucement, provoquant du regard chacun de ceux qui l’entouraient : enfants, femmes, hommes, jeunes, vieillards. Une haine fondamentale mon-ta en elle au fur et à mesure que leurs yeux se baissaient. Elle aurait voulu tous les tuer au nom de leur lâcheté. Elle se contenta de cracher sur le sol, à leurs pieds avant de passer au milieu d’eux comme une reine fière mais meurtrie, une reine d’une beauté inclassable mais dont le maquillage coulait lamentablement sur les joues.
Elle ressemblait au Joker de Batman. Elle était terrifiante de désespoir.

Dehors, des touristes regardaient la course-poursuite à laquelle s’était mêlé maintenant le chauffeur qui était en faction non loin de la collégiale.
Arthur courait de toute la vitesse de ses jambes fatiguées, vers le logis royal situé vers la partie Nord de la cité médiévale. Son poing droit serrait fermement la clef de l’Ours.
A une vingtaine de mètre derrière lui, Dragan lancé à ses trousses, enrageait de ne pouvoir sortir son arme pour lui tirer dessus.
Après une course de plus de plus de cent mètres, Arthur arriva devant les marches du côté sud du château dont l’architecture oscillait harmonieusement entre l’époque du médiéval et de celle de la renaissance. Il les monta trois par trois et pénétra dans l’antique demeure…
A l’extérieur, Dragan fit signe à son comparse de se rendre à l’autre extrémité de la bâtisse avant d’entrer à son tour à l’intérieur.
Arthur traversa plusieurs salles aussi splendides les unes que les autres. Des boiseries for-midables rivalisaient de beauté avec diverses tapisseries de laine et de soie. Des armures médiévales hiératiques, parcimonieusement semées ici et là, semblaient garder la mémoire de ces lieux dans lesquels s’étaient noués tant de drames historiques. Des armoiries di-verses exposées sur les murs de pierre, explosaient à la face de l’hôte qui pour une se-conde, voyait jaillir les images touchantes d’un temps enfoui sous les volutes d’un espace éternel enroulé sur lui-même.
Ici rien n’était mort. Tout dormait en attendant qu’un rêveur plus volontaire et plus fort que les autres, ne vienne réveiller cet univers féerique propre à cette si belle terre de France…
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