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Citation de Osmanthe


La paume de sa main gauche tirait violemment ma joue droite, ses doigts se fichaient dans ma peau et pressaient mes dents alors que mon visage commençait à basculer sur le côté. Je baissai les yeux et j'aperçus le couteau.
Le Fairbairn-Sykes des commandos. Le seul couteau jamais conçu pour trancher les carotides d'un cou humain.
La longue lame effilée se déplaça imperceptiblement et la pointe d'acier vint se coller contre mon cou, trouva un muscle qui lui déplaisait, glissa un peu plus loin, s'attarda sur ma pomme d'Adam puis glissa à nouveau vers la partie dense, résistante de mon cou pour y exercer une pression de plus en plus forte.
Le couteau trancha ma peau. Une décharge aiguë de souffrance.
Je sentais sa respiration régulière à l'arrière de mon crâne martelé par la pulsation sanguine.
Je tentai d'abaisser mon centre de gravité. J'étais terrifié. Brusquement, je me déchaînai, donnai des coups de talons. Je le combattais, je combattais mon épuisement, refusant de me laisser vaincre par l'un ou par l'autre, je le mordais, je l'insultais. Mais il me serrait toujours plus, et la douleur m'affaiblissait.
La pointe du couteau s'enfonça, la lame s'enfouit dans ma chair.
Je me sentis flotter dans ses bras.
- Pitié, dis-je, j'ai une fille...
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