Les films et les livres sont des fictions.
Le cerveau fait-il la différence entre les images vues, les images lues et la réalité ?
Je ne crois pas.
Sinon, comment expliquer que des personnes ayant accès à ces fictions s’identifient et... s’étonnent d’une réalité beaucoup plus fade.
Néanmoins, le sexe reste important.
Je l’ai trop expérimenté pour dire le contraire.
Après le sexe et encore le sexe, n ’est-il pas enrichissant de se focaliser sur la recherche du bonheur ?
Le mien, je l’ai cherché.
Durant cette quête, j’ai surtout compris que j’étais plus apte au malheur qu’au contraire.
Souvenez-vous de toutes ces femmes que vous avez connues, leur peau, leur odeur. Rappelez-vous, ces femmes que vous avez voulu posséder et qui vous ont échappé, comme vous les avez rêvées. Et puis, il y a eu celles que vous avez désirées en les allongeant dans votre lit avec un sentiment de contentement et de déception mélangés.
La fuite m’était apparue comme une évidence, m’éloigner du chaos de ma vie, quitter Bruxelles pour me retirer dans ce coin perdu de l’Ardenne.
L’intensité du feu dans l’âtre diminue, le bois gémit sous les flammes, crépite, éclate avant de mourir. La chaleur me plonge dans un état proche de la léthargie.
Je peux croire que l’amour est une drogue hallucinogène qui dépose des roses sur vos lèvres et ramollit vos neurones.
Dites-moi que l’amour vaut la peine d’être vécu et je vous croirai peut-être. Dites-moi que l’amour change une personne et j’acquiescerai de la tête. Surtout, oui surtout, ne me dites pas que l’amour vous grandit, vous apporte le bonheur et l’équilibre, parce que là, je vous rirai au nez.