Valérie Robert

Ce qui peut paraitre également incroyable, c'est que les petits Danois suivent tous des cours d'empathie dès la maternelle ; c'est même inscrit dans la loi depuis 1993.
Cela fait partie du cursus de 6 à 16 ans.
Une heure par semaine, les enfants sont amenés à échanger et à comprendre les autres afin de se mettre à leur place et de ressentir les sentiments qui les animent lors des - klassens tids - qui perdurent depuis 1870 !
Eva se souvient : - Si quelqu'un se moquait de l'un de nous, on pouvait en discuter tous ensemble sous l'œil bienveillant du professeur.
Pareil si un élève se faisait harceler ou connaissait un problème familial ou avec son entourage.
On réfléchissait à une solution collective.
Du temps perdu, pourront penser les plus grincheux ? Pas du tout : les enfants se sentent ainsi en confiance pour aborder de nouveaux apprentissages.

On adopte le vélo-cargo !

C'est un type de vélo qui permet de porter des charges plus importantes qu'un vélo classique, et notamment des enfants.
Un tiers des familles au Danemark en possèdent.
Très pratique pour arpenter les 400 kilomètres de pistes cyclables de Copenhague.
La mairie organise même des sessions pour apprendre aux petits, dès la maternelle, à faire du vélo en ville, à esquiver les obstacles et à devenir très vite autonomes.
On est pour ce cycle de la vie !

Au boulot, les gamin !

La phrase que vous n'entendrez jamais chez un enfant danois - Maman, Papa, je peux avoir 10 euros pour aller au cinéma ?
Et ça, non seulement ça fait des parents heureux, mais surtout des adolescents autonomes, et les nôtres devraient en prendre de la graine au plus vite.
Car au Danemark, 70 % des jeunes entre 13 et 17 ans ont un petit job, qu'ils viennent de familles privilégiées ou non.

Construire des citoyens heureux, c'est comme aussi considérer que la société, si on la souhaite harmonieuse, a besoin de tous les talents : intellectuels et manuels, chacun à un rôle à jouer.
De ce fait on ne dit pas qu'une matière est plus importante qu'une autre.
Les maths, c'est mieux que la couture ? BEN NON, JUSTEMENT.

On trie ses déchets, on recycle, on composte, on réduit son empreinte écologique, on dépense moins, on mange sainement, on économise de l'argent, mais on augmente son bonheur.
Il y a du boulot, moi, je vous le dis, alors que les SUEDOIS, eux sont comme OBELIX : tombés dedans quand ils étaient petits. Facile pour eux de trouver cet équilibre : ils sont fortiches en compromis !
Tout cela s'inscrit bien sur dans ce que l'on appelle -la slow life, qui invite à une consommation plus raisonnée en tout et qui tient compte des problèmes environnementaux.
Avant, on dansait le slow ; maintenant, on vit slow et, en plus, ce qui est l'un des points forts, c'est que l'on est plus heureux et plus on sauvegarde effectivement la planète.
ça fais terriblement envie puisque cette attitude est un cercle vertueux qui permet aussi de créer du bien- être pour les générations futures.

Un peu de détox s'impose !

Oh non ! Pas encore un régime ! mais la gourmande que je suis a été soulagée quand Ingrid m'a précisé que la diète concernait les réseaux sociaux - et l'ordinateur, la tablette, le smartphone et autres gadgets connectés.
Une détox numérique, quoi. Ouf !
Il est vrai qu'à force de s'empiffrer de Face book, Instagram, Pinterest, YouTube, Google et consorts, on frôle tous la crise de foi en la réalité des relations humaines.
Le virtuel n'est pas hyggelig, qu'on se le dise.
On sait que les écrans dont on s'entoure provoquent de réelle pathologies : du do,, des yeux, des articulations, et bien sur des troubles psychologiques.
L'addiction digitale est une addiction comme les autres !
Elles nous rend accros et notre cerveau peu friser l'épuisement a farce d'être ainsi archi-sollicité en permanence, 24/24, par des infos de toutes sortes.

En famille, pas question de ne pas sortir, même en cas de météo plus que maussade.
D'ailleurs, un dicton danois dit : - Il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des mauvais habits ; alors qu'il pleuve, neige ou vente, les familles sortent par tous les temps prendre l'air, en vélo bien sur, y compris les petits.

Alors qu'au Danemark, la culture pacifiste s'invite aussi à la maison.

Pas d'ultimatum mais une vrai discussion, qui peut prendre des heures pour obtenir que Solveig accepte de mettre son pyjama. La patience est donc aussi hyggelig : on prend le temps, on n'entre pas dans le conflit, on recherche ,le consensus.

L boulot, ce n'est pas la cour de récréation, on n'est pas des Titeuf en costume-cravate ou tailleur-pantalon et on ne se fera pas taper sur les doigts si on se trompe.
On est même là pour apprendre. Du coup, personne ne rapporte au maitre ou a la maitresse les erreurs des autres.
La transparence fait partie des comportements de base - pays est aussi le moins corrompus...
Si on infantilise les employés en les contrôlants trop, ils ne faudra pas s'étonner qu'ils dansent comme les souris quand les chats ne sont pas là.
En revanche, si on considère qu'on a en face de soi des adultes, ils agiront en tant que tels.
Bref, on n'esp plus à la maternelle quand on entre dans le monde du travail.
Alors autant en profiter, car c'est ainsi qu'on évite les problèmes, aussi bien avec ses confrères que ses boss.

Si vous n'êtes pas très attentif, cela n'a aucune espèce d'importance : comprenez bien que ce n'est pas tant le petit cadeau ou les fleurs en soi qui vont toucher votre moitié, que la chaleur de votre intention.
Il ou elle sait que vous l'aimez, le/la désirez, et même si c'est maladroit, c'est le simple fait d'exprimer ce que vous ressentez qui est terriblement hygge et donc porteur de bonheur.
Retenez simplement cette règle essentielle, qui est la base du bonheur à la scandinave : prenez soin de vous, de ce qui vous entoure et de ceux qui vous entourent.
La chaleur nordique vient de l'intérieur, faute d'être dispensée par la météo : c'est la même chose pour votre couple.