Elle empruntait la sortie secondaire qui ouvrait à une centaine de mètres sur la lisière tissée d'arbustes et de broussailles, s'arrêtait pour en respirer les premiers parfums, traversait la route à la manière d'une biche furtive et nerveuse et s'enfonçait dans les fourrées, trouvant naturellement son chemin là où d'autres se seraient laissés piéger par les ronces, prenant garde d'éviter les bruyères, les tiges de bardane et de douce-amère, les violettes ou les campanules au printemps, les cèpes et les vesses-de-loup à l'automne.