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Citation de fbalestas


Quand il avait aperçu Ménigon se garer et sortir de la 205 rouge, Pareno s’était concentré pour rester naturel. Il avait plongé la tête dans le rayon abritant les pots de moutarde et de cornichons et fait mine d’hésiter entre différentes marques. La décontraction de la fille, sui commençait ses courses, l’avait aidé à retrouver son calme. Elle ne faisait pas attention à lui, empilait la nourriture dans son chariot. Vu la quantité, Pareno s’était dit que le couple attendait sûrement de la visite. Ça sentait le festin. Elle était restée suffisamment de temps dans le magasin pour qu’il puisse à coup sûr l’identifier.
Sur les bases de son rapport, l’ordre d’arrestation avait été lancé. Les gradés se chargeraient de décider du nombre d’hommes et de véhicules à mobiliser. Il fut convenu que Pareno les rejoindrait sur les lieux peu après l’installation du gros des troupes, juste avant l’assaut. Il était rentré chez lui dans un état de surexcitation avancée. Il avait acheté un pack de bières sur le chemin du retour, tout en sachant que ça ne suffirait probablement pas à le tranquilliser. Il se sentait à la fois fébrile et joyeux. Il ressentit soudain l’envie de partager tout ça avec quelqu’un : les années de traque, les humiliations, les déceptions, les récompenses, le courage et la violence, les vices et les vertus de son métier. Chantal lui manquait.
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