Contemporain
Ni le ciel, ni la terre ne m'effraient ;
Je transperce l'un, sur l'autre je marche ;
Je suis faible – grain par le vent soufflé
Sur les steppes de la vie par trop larges
Mais il me souffle où je veux arriver !
Si tu es même à l'infini de moi,
Je sais que tu es et cherches le tien
Empire et ne vis ma vanité pour rien.
Ô, Dieu, je suis contemporain avec toi
Et de l'éternité suis contemporain.
Dimanche, le 7 octobre 1956, Bucarest
(p. 407)