Tu m'as apporté tant de joie, tant de bonheur hier, mon aimée et l'après midi est passée comme par enchantement.
Si vite, très vite, trop vite et le soir, rêvant dans le calme et la solitude de la nuit, j'avais encore sur mes lèvres le goût de nos fous baisers, et mes bras sentaient toujours la douceur de ton corps et le velouté de ta peau.
Vendredi 18 octobre 2002
De la fenêtre, de ce lieu que je ne connais pas, auquel j'ai tant rêvé, j'aperçois le ciel, les montagnes au loin, et les couleurs de l'automne qui habillent chaudement les arbres et colorent ainsi le paysage. J'aimerais que tu puisses contempler cet horizon, avoir ma main dans la tienne et te sentir près de moi. Mais la vie en a décidé autrement. [...]
Je n'écris pas pour recommencer. Je ne t'appellerai pas. Mais parfois j'ai si mal qu'écrire me semble un bien apaisant, m'empêchant de sombrer. La solitude est si difficile à vivre. [...] Je me sens parfois abandonnée de tous, et ma vie perd son sens. Pour qui, pour quoi je me lève le matin ? [...]
C'est bon, tout cela : la tendresse, penser à quelqu'un, se blottir, embrasser son oreiller, écouter de la musique, avoir les larmes aux yeux de tout, de rien ...
Comment imaginer, toi que j'ai tant aimé, que puisse exister ce silence entre nous, après tous ces instants d'intimité ?
Ambiguïté de la vie qui nous fait nous aimer et nous ignorer ensuite.
Combien de larmes devrais je laisser couler en écrivant notre histoire avant que s'ouvrent d'autres horizons ?
Puis-je rêver à d'autres horizons ?
Maintenant, c'est toi qui es parti et ma vie devient terne. Je n'attends plus personne le soir et quand le téléphone sonne je sais que ce n'est pas toi.
Peut-être ne devrais je plus me poser de questions, seulement prendre ce qui m'est donné chaque jour, et voir ce qui existe plutôt que ce qui manque.
Ce qui est le plus drôle c'est que des gens qui n'ont jamais, au grand jamais, été capables de trouver leur bonheur, s'occupent de celui des autres.
Ne peut être heureuse qu'une union de plein gré sur toute la ligne et désirée sur tous les points, intellectuels, physiques, moraux et matériels.
Pourquoi faut-il que notre vie soit fréquemment parasitée par des pensées obscures et des projections inopportunes ?