La présentation des modèles est variable : les grilles des albums de tapisserie sont toutes présentées en demi-point, mais les albums présentent parfois des grilles reproduites à des échelles différentes.
Quant aux couleurs, elles varient peu, même si un album donné peut exister avec une couverture jaune, rose, verte, orange ou bleue.
Toutes les grilles d'alphabets (généralement cernées par une frise) sont imprimées en bleu clair.
Les modèles dont les grilles sont imprimées en trois couleurs, rouge, bleu clair et bleu moyen, sont eux, considérés comme de la broderie danubienne.
Une influence insoupçonnée
Quelques années plus tard, en 1862, au 162-163, rue Saint-Martin, la maison N. Alexandre et Cie ouvre ses portes. Comme son homonyme, Norbert Alexandre propose des dessins et des broderies en tous genres et s'attire une clientèle aussi nombreuse que fidèle en offrant des articles échantillonnés.
En 1880, cette enseigne désormais installée dans l'univers de la broderie parisienne déménage au 241, rue Saint-Martin et s'impose dans l'édition d'albums pour crochet, tricot, tapisserie, tulle et alphabets.
Maurice Lajeunesse en assume la succession avec bonheur à partir de 1893, et la maison Alexandre ne cessera d'exister qu'en 1931, probablement victime de la crise de 1929.
Le premier Alexandre
Il existait, dans les années 1850, au 40 de la rue Saint-Honoré, un dessinateur de broderies en tous genres dénommé Félix Alexandre.
Il proposait un grand choix de modèles à réaliser en fils d'or, de soie ou de laine, sur des supports allant des écrans de cheminée aux robes.
Ce commerçant apprenait également aux dames à distinguer les nuances de couleurs, et fournissait des canevas colorés pour leur faciliter le travail.
Puis il se spécialise dans les éventails.
"Chiffrer" le linge était il y a encore quelques dizaines d'années une des occupations des mois d'hiver pour les femmes et les jeunes filles. Toutes les pièces de linge de table et du linge de maison d'une maisonnée portaient les initiales de leur propriétaire.