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Citation de enjie77


En mai 1943, Henry Frenay, dont les relations avec Jean Moulin, n'étaient pas bonnes, fit le point avec les responsables de son mouvement avant de partir une nouvelle fois pour Londres à la demande du Général de Gaulle. Lors de son entretien avec Vélin (André Bollier) , il l'interrogea sur la fabrication du journal du mouvement. Comme celui-ci redoutait de plus en plus que les imprimeurs professionnels, trop traqués, ne puissent plus les aider, il avait formé le projet d'une imprimerie spécifique et clandestine à Lyon. Après avoir rallié à son idée Jacqueline Bernard et Joseph Martinet au prix de discussions animées, Vélin dut s'employer à convaincre Henri Frenay. Celui-ci, qui insista sur la nécessité de faire paraître régulièrement le journal quoi qu'il advienne, approuva le projet à son tour et promit de trouver le financement auprès du général de Gaulle.

Il tint parole et quelques semaines plus tard, Jean-Guy Bernard remit à Lucienne beaucoup plus que les 500 000 francs demandés et promis. Il apporta en effet 1 200 000 francs en faux billets fabriqués spécialement par la Banque d'Angleterre pour la France Libre et la Résistance. Il n'est pas courant de recevoir plus que ce que l'on espérait et l'augmentation spontanée de ce budget par la France Libre à Londres montra que le général de Gaulle et son état-major estimaient qu'une presse propre à la Résistance était importante et qu'ils faisaient confiance à l'équipe de Vélin dont Henri Frenay se portait fort.

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