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Critiques de Victor Fouquet (1)
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La révolte fiscale

PASSIONANT ! DES REVELATIONS QUI METTENT A MAL BEAUCOUP DE MYTHES.



L'ouvrage, d'une lecture aisée et agréable, se lit comme un roman.

Les auteurs, Victor Fouquet, juriste et Jean-Baptiste Noé, historien de l'économie, nous présentent les hommes de l'Etat et l'impôt dans une perspective historique.



On découvre d'abord que la principale finalité de l'impôt est d'AFFAIBLIR, puis d'ASSERVIR.

C'est particulièrement limpide dans le cadre l'ancien Régime, où le Roi l'utilise pour réduire les pouvoirs de la Noblesse. Les auteurs nous révèlent ainsi que l'imagerie des paysans affamés et déguenillés se révoltant la fourche à la main n'est qu'un mythe ayant pour source la propagande de la IIIe République. Les révoltes fiscales de cette période proviennent essentiellement de la Noblesse.

Puis d'autres surprises. Ainsi Richelieu, présenté par la pensée unique socialo-étatiste comme un étatiste autoritaire, s'avère être, bien au contraire, un libéral économique plein de bon sens.

Pour la période contemporaine, des rappels utiles. Par exemple, comment les réformes libérales que Margaret Thatcher a eu le courage de faire appliquer, ont sorti l'Angleterre de la misère et la pénurie dans lesquelles les socialistes de « droite » comme de « gauche » l'avaient plongée.



D'autres mensonges de la propagande socialo-étatique, présents dans tous les esprits comme des vérités premières, sont dénoncés. Comme celui des hommes de l'Etat, qui seraient à l'origine des grandes réalisations. Or, jamais, ceux-ci n'ont créé quoique ce soit. Ces bureaucrates prédateurs se sont contentés, par le biais des nationalisations, de s'emparer de toutes les grandes créations du secteur privé : « les réseaux ferré, électrique, téléphonique se sont développés en France par le secteur privé. Ce n'est qu'une fois ce dernier installé que l'Etat l'a nationalisé et s'en est assuré le monopole. »

On découvre aussi que Jules Ferry n'est qu'un imposteur. Il « n'a pas créé l'école, mais nationalisé le réseau des écoles privées créés depuis la fin de la Révolution (1815). »



Des principes essentiels sont rappelés. Comme, par exemple, qu'il n'y a pas de liberté sans respect du droit de propriété ; la propriété étant fruit de nos efforts. Si celui-ci est spolié, c'est « la route de la servitude », pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de Friedrich Hayek.

Autre notion importante : celle de la subsidiarité. Les hommes de l'Etat n'ont pas à se mêler de ce que la société civile est capable de faire. Leurs services sont moins efficaces et plus coûteux, car monopolistiques. Et l'organisation bureaucratique est par essence peu performante, car laissant peu, voire pas du tout, de place à l'initiative.

A la place de l'« Etat-providence » les auteurs proposent donc l'Etat subsidiaire. Les hommes de l'Etat retrouveraient ainsi leur fonction première : celle de protéger des prédateurs et des nuisibles, plutôt que d'être les premiers des prédateurs.



Un livre qui complète parfaitement le magnifique texte du philosophe Philippe Nemo : « Philosophie de l'impôt ».

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