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Citation de ElGatoMalo


« Shakespeare, dit Forbes, n’a ni le talent tragique ni le talent comique. Sa tragédie est artificielle et sa comédie n’est qu’instinctive. » Johnson confirme le verdict : « Sa tragédie est le produit de l’industrie et sa comédie le produit de l’instinct. » Après que Forbes et Johnson lui ont contesté le drame, Green lui conteste l’originalité. Shakespeare est « un plagiaire » ; Shakespeare est « un copiste » ; Shakespeare « n’a rien inventé » ; c’est « un corbeau paré des plumes d’autrui » ; il pille Eschyle, Boccace, Bandello, Hollinshed, Belleforest, Benoist de Saint-Maur ; il pille Layamon, Robert de Glocester, Robert Wace, Pierre de Langtoft, Robert Manning, John de Mandeville, Sackville, Spencer ; il pille l’Arcadie de Sidney ; il pille l’anonyme de la True Cronicle of King Leir ; il pille à Rowley, dans The troublesome reign of King John (1591), le caractère du bâtard Falconbridge. Shakespeare pille Thomas Greene ; Shakespeare pille Dekk et Chettle. Hamlet n’est pas de lui ; Othello n’est pas de lui ; Timon d’Athènes n’est pas de lui ; rien n’est de lui. Pour Green, Shakespeare n’est pas seulement « un enfleur de vers blancs », un « secoue-scènes » (shake-scene), un Johannes factotum (allusion au métier de call-boy et de figurant) ; Shakespeare est une bête féroce. Corbeau ne suffit plus, Shakespeare est promu tigre. Voici le texte : Tyger’s heart wrapt in a player’s hyde. Cœur de tigre caché sous la peau d’un comédien (A Groatsworth of wit, 1592).
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