Parfois, je me dis qu'à soixante-dix ans on a encore le temps de changer de vie. Le problème, c'est que les paysages que nous traversons restent identiques, et que nous hébergeons les même questions et la même absence de réponses. En définitive, on en revient toujours au même, protégé par la certitude des souvenirs. Nous connaissons leurs douleurs, que nous avons domestiquées, alors que la nouveauté augure aussi de nouvelles souffrances.