Notre aviation avait bombardé le palais présidentiel, notre armée avait abattu et poignardé à mort notre premier président et son frère, et nos généraux chicaneurs avaient fomenté d'innombrables coups d'état. Après le dixième putsch, j'avais accepté la situation absurde de notre pays, avec un mélange de désespoir et de colère, sans compter une certaine dose d'humour, cocktail sous l'influence duquel j'avais renouvelé mes vœux révolutionnaires.