Le mode actuel d’imposition, basé sur le ménage et le quotient familial, est utilisé comme un outil de politique familiale et se base sur l’idée d’une forme de solidarité au sein des ménages. Il est néanmoins injuste de plusieurs points de vue : il s’agit d’une récompense à l’inégalité de revenu dans les couples, bénéficie aux plus hauts revenus, favorise les couples mariés au détriment des couples non-mariés et des célibataires, et représente un frein à l’activité des femmes. L’individualisation de l’impôt est donc nécessaire pour assurer l’égalité de chacun devant l’impôt est donc permettre d’aller vers plus d’égalité entre femmes et hommes.
A l’opposé, si des révoltes antifiscales ont dans le passé été porteuse de la rébellion des pauvres contre l’injustice sociale et l’arbitraire des puissants, depuis la fin du 19e siècle la contestation du principe même de l’impôt vu comme manifestation insupportable de l’action confiscatoire de l’État, s’affirme de plus en plus comme étendard de la réaction et du refus des possédants de tout empiétement sur le droit de propriété privée revendiquée comme absolu.
La reconnaissance des droits des citoyens passe par l’attribution de droits propres, attachés aux personnes