Vincent Villeminot

« Finalement, les vagues léchèrent le parquet sombre, une vague plus grosse que les autres l’atteignit puis deux autres s’en emparèrent, les eaux jouèrent avec lui. Ils le virent flotter quelques instants à la surface de la mer, chaque vague l’entraînant un peu plus loin dans son reflux, la suivante le roulant de nouveau vers la plage. Puis il passa la barre d’écume, comme un canot balloté par les flots, l’ombre de Sharif flotta quelques secondes avant qu’un courant de profondeur s’en saisisse, la fasse plonger et l’emporte. Le corps disparut tout à fait de la surface. Il était quelque part, sous la surface de la mer scintillante à la clarté de la lune. »