En 1962, une équipe de télévision française lui a demandé si, en trouvant le moyen de désintégrer la matière, l’homme n’avait pas ouvert son propre tombeau. Installe dans un fauteuil en rotin dans le jardin de Princeton, Robert, cheveux blancs très courts, visage grave et regard tourné vers le sol, inspire profondément, laisse s’écouler le temps d’une seconde inspiration avant de se lancer. « C’est bien possible. Je ne suis pas optimiste. Mais je conserve un espoir. L’espoir qu’on retrouvera le chemin et que devant tant de gravité, de dangers, on retrouvera le sens commun et qu’on créera une sorte de communauté humaine. »