Viviane Huchard

La tenture de "La Dame à la licorne" possède une célébrité méritée : chargée de légende par le mystère de sa découverte au château de Boussac (Creuse) par la romancière George Sand, en 1844, la tenture continue d'éblouir le visiteur par le charme et la poésie qui s'en dégagent.

Les arts précieux sont le domaine par excellence où s'exprime la foi de l'homme médiéval : l'essentiel des objets qui nous sont parvenus sont en effet des oeuvres religieuses, où les matières les plus précieuses - l'or, l'argent, les pierreries, l'ivoire, les émaux - viennent exalter la splendeur de la création divine.

Les années 1500 ne présentent encore qu'un très faible reflet des acquis de la Renaissance italienne. C'est le cas à Abbeville où, comme à Amiens, la confrérie Notre-Dame-du-Puy commande chaque année un tableau.

Très mal connue, compte tenu des destructions, la peinture parisienne du XVe siècle ne peut être approchée qu'à partir de l'enluminure.

Le gothique flamboyant ou tardif exprime une démesure, une inquiétude, mais il reflète aussi une société désormais plus mélangée. En peinture, grâce à différents apports extérieurs il consacre le retour d'un réalisme.

Grand commanditaire d'oeuvres d'art, le roi Louis IX, durant son règne, a donné le ton. Amateur d'enluminures, il a réuni une luxueuse bibliothèque.

Dans la peinture du XIIIe siècle, c'est le vitrail qui représente l'art prépondérant. L'évidement des murs recherché par l'architecture lui offre un développement sans égal et le rend responsable de l'évincement de la grande peinture murale.

Le nouveau style gothique a pénétré le domaine de la peinture médiévale plus tardivement que l'architecture puisqu'il ne s'est substitué à l'art roman qu'au cours du deuxième quart du XIIIe siècle.

Du Sommerard a rassemblé une collection d'objets d'art qu'il décide d'installer, en 1832, dans l'hôtel de Cluny..... le collectionneur entrepose et expose une collection qui ne cesse de s'enrichir. "Il faisait les honneurs de son cabinet avec une politesse exquise, et sans l'air de professer, il donnait des leçons d'archéologie pratique qui intéressaient et que l'on n'oubliait point...", raconte Prosper Mérimée.

Du Sommerard est une des pus pittoresques figures d'amateurs passionnés de l'époque romantique.

L'acquisition par l'Etat, en 1843, des collections d'Alexandre Du Sommerard et de l'hôtel de Cluny qui les contenait, suivie du don, par la Ville de Paris, des thermes gallo-romains où étaient abritées diverses sculptures de l'Antiquité et du Moyen Âge, fonde la naissance du musée.

Dès le XIIIe siècle, les puissants abbés de Cluny en Bourgogne achètent, face à l'université récemment créée quelques maisons dans un espace adossé au thermes antiques et avec jouissance d'un jardin suspendu au-dessus des voûtes du "frigidarium". A la fin du XVe siècle, Jacques d'Amboise, dont les frères d'illustrèrent par leur munificence, fait édifier un nouvel hôtel particulier.

Les Thermes du Nord, dits de Cluny, sont les vestiges de la civilisation gallo-romaine les plus grandioses et les mieux conservés au nord de la Loire.