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Citation de frankgth


On approchait de la grande marée d’équinoxe. Depuis plusieurs jours, une terrible tempête faisait rage sur les côtes normandes. Le vent de nordet glaçait les grèves. Les vagues furieuses s’engouffraient dans les estuaires, attaquaient les falaises, inondaient les douves et les basses plaines.
Par milliers, les mouettes dérivaient en silence vers l’intérieur des terres. Les bancs de poissons, les phoques, les grands souffleurs quittaient la haute mer et refluaient vers les eaux encore tièdes des rivages et de l’embouchure de la Seine...
Ce matin de septembre 1145, par temps clair, deux guetteurs qui contemplaient d’un air morose l’étendue scintillante du fleuve, virent soudain jaillir de l’eau une colonne de vapeur blanche qui retombait en fines gouttelettes huileuses…
C’était un souffleur de grande taille qui venait de faire surface en amont de Caudebec.
"- Baloena ! Baloena !" Aux cris stridents des guetteurs répondirent aussitôt les sonneries rauques des cors qui se propagèrent de loin en loin au-dessus de la forêt jusqu’à l’abbaye de Jumièges où les cloches se mirent en branle, appelant moines et paysans à quitter leur travail et à courir vers le fleuve.
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