La pauvre dame s’aperçut avec effroi que sa fille et ce douteux monsieur Loujine étaient inséparables, qu’il y avait entre eux des entretiens, des regards et des fluides qu’elle ne pouvait capter […] Le métier de Loujine était insignifiant et absurde… L’existence de semblables professions ne pouvait s’expliquer que par cette maudite époque contemporaine, le penchant contemporain pour les records insensés (ces avions qui veulent atteindre le soleil, ces marathons, ces jeux olympiques…). Il lui semblait qu’autrefois, dans la Russie de sa jeunesse, un homme qui se fût exclusivement consacré aux échecs eût été un phénomène impensable.