Meaules n'aurait-il pas pu dire ce qu'Alain-Fournier, un jour, dit de lui-même : "Je vais à chaque chose passionnément, jusqu'à ce que s'en évanouisse le mirage entre mes mains" ? Oui, c'est bien ainsi qu'on l'imagine après son dernier départ : il ira passionnément à chaque chose, croyant chaque fois avoir trouvé de quoi combler son âme, et chaque fois il s'apercevra que la possession de la chose désirée ne le comble pas, qu'elle n'apaise pas son tourment, qu'elle ne le guérit pas de sa nostalgie.