Homme fier, ambitieux, dénué de scrupules, dôté d'une âme politique, le marquis de Montferrat n'était pourtant pas d'une nature cruelle. C'était un voluptueux et un épicurien, et pareil à tant de ceux qui en tirent gloire, il n'aimait pas, même poussé par des motifs égoïstes, infliger de blessure ou assister à des actes de cruauté, et il conservait également pour sa propre réputation un respect certain qui parfois remplace ces principes plus louables qui sont à la base d'une bonne réputation.