Il nous reste à tous beaucoup plus de livres à lire qu'on n'en pourra lire et beaucoup plus de choses à faire qu'on n'en pourra faire. Pourtant, Maman
m'a appris que lire n'est pas le contraire de faire, mais celui de mourir. Je ne pourrai jamais plus lire les livres préférés de ma mère sans penser à elle-et je sais que lorsque prêterai ou recommanderai l'un de ces ouvrages, quelque chose de ce qui l'aura habitée passera dans leurs pages, qu'une part de ma mère vivra en ces lecteurs, qui éprouveront peut-être l'amour qu'elle a éprouvé et qui reproduiront peut-être à leur façon ce qu'elle aura accompli dans le monde. (p.16)