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Citations de William Leblanc (25)


Ces cœurs simples qui ne savaient pas feindre ,exprimaient leurs regrets avec une si touchante franchise que nous en étions tout remués et que les larmes nous venaient aux yeux devant ces manifestations d'une amitié vraie et sincère.
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Ceux-là seuls qui ont vecu de cette vie-la ont pu ressentir ces douces émotions de l'âme.
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Pauvre peuple, malheureuses victimes de l’ambition des Blancs, que ton sort est à plaindre ! Toi qui jadis vivait au sein d’une abondance et d’une opulence que la nature te procurait spontanément, te voilà maintenant réduit à gagner ta pitance à la sueur de ton front. C’est pour t’apprendre ce qu’est la civilisation que l’on brûle tes cases si gracieusement construites, que la hache des envahisseurs abat à coups redoublés tes belles plantations d’orangers, d’arbres à pain et de cocotiers, sous lesquelles, jadis, tu goûtais le vrai bonheur et célébrais tes fêtes. Maintenant, pour toi, plus de fêtes, mais l’obéissance à la force dont on abuse pour transformer les heureux en opprimés !
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Je livre ce secret à tous ceux qui voudraient suivre notre exemple ; j'ai toujours été un très mauvais catholique, mais je ne me suis jamais écarté du précepte : « Fais à autrui ce que tu voudrais qui te fût fait. »
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Qui vivra verra de nous aura raison ; vous saurez dans l'avenir si M. Thiers est un utopiste, comme vous l'appelez, pour avoir dit bien haut que nous n'étions pas prêts. Je voudrais être libre, ajoutais-je, d'aller concourir à cette guerre dont vous faîtes tant de bruit ; mais personne ici de ceux qui crient si fort ne pense à prendre le fusil, et voilà ce qui fait aussi ma désolation. Si ce n'était à cause d'engagements sacrés, auxquels je ne puis manquer sans compromettre mon honneur, j'aurais fais ce qu'ont fait déjà presque tous les Allemands résidant ici ; je serais parti, sans crier victoire avant de l'avoir remportée ; mais comme cela m'est impossible, je me tais.
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Voilà bien des années de cela, car Dieu m'a donné une longue carrière. J'ai eu depuis mes jours de joie et mes jours douloureux; la fortune m'a frappée souvent de ses coups, quelquefois aussi elle m'a souri ; j'ai éprouvé l'injustice profonde et l’égoïsme féroces des hommes ; j'ai vu ma compagne partir la première pour le grand au-delà ; mais, aujourd'hui que, sur le bord de la tombe, je passe en revue ma vie, je me trouve au fond du cœur, pour la famille de mon ami, les mêmes sentiments de gratitude infinie, la même reconnaissance attendrie.
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Braves gens, vous m'avez mis au cœur l'amour de la famille, vous avez adouci l'amertume des souvenirs de mes jeunes années, vous m'avez accablé de votre tendresse, et cette tendresse m'a rempli d'une reconnaissance qui ne prendra fin qu'avec moi !
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Poussés par une forte brise, nous eûmes bientôt perdu de vue les côtes de la Nouvelle-Grenade, et, après vingt-huit jours de voyage, nous passâmes tout près des îles Juan Fernandez, devenues célèbres par la captivité de Selkirk, le marin irlandais qui donna à Daniel de Foë l'idée de son immortel Robinson Crusoé.
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Voilà déjà plus de quarante ans que ces faits se sont passés; eh bien ! je ne puis me souvenir de cet heureux temps sans que mon cœur se serre et que mes paupières deviennent humides. Ceux-là seuls qui ont vécu de cette vie-là ont pu ressentir ces douces émotions de l'âme. À mon âge, qui dit souvenirs, dit regrets !
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Instinctivement, je rallumai le feu ; c'était simplement pour jouir du bonheur de le voir brûler, car je n'en avais certes nul besoin. Mais le feu est toujours pour l'âme, dans la rêverie, une agréable compagnie, même pour les tropiques.
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Il est bien certain que le voyageur qui visiterait aujourd'hui les îles Marquises trouverait un grand changement dans la vie actuelle des Canaques, en la comparant à celle que je décris ici; car, depuis qu'une prétendue civilisation leur a été imposée, ils ne sont plus les enfants de la nature avec lesquels j'ai passé de si heureux jours. On ne reconnaîtrait plus ces bons sauvages capables de se procurer si aisément et en abondance tout ce dont ils avaient besoin.
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Tout ce petit manège n'avait pas échappé à la curiosité malicieuse des familiers de la maison et des commères; bien qu'il parut sans conséquence, on en jasait dans le village, car il faut peu de chose à la campagne pour alimenter les caquets.
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Quel désir auraient-ils pu former, puisque tous ils possédaient tout ce qu'ils connaissaient ? Leur moindre vœu était immédiatement satisfait, puisqu'ils tenaient sous la main ce qui existait au monde, du moins suivant leur conception si heureusement limitée. Mais l'Européen est venu avec son soi-disant progrès ; il a arraché ces heureux à leur sereine félicité et leur a créé des besoins factices et impérieux qu'ils ne peuvent plus satisfaire.
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Je ne puis songer au temps où je vivais au milieu d’eux, sans que ce souvenir ne m’arrache une larme et des soupirs de regrets. Je revois par la pensée ces sites enchanteurs, qu’aucune description ne saurait représenter à qui ne les a pas contemplés comme moi, moi l’ami, le compagnon des indigènes, moi mêlé à l’intimité de leur vie de famille pendant deux ans.
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À l’ombre de tes arbres, nous avons goûté la vraie liberté sous la protection de tes hospitaliers indigènes. Nous avons vécus la vie simple de tes enfants ; nous avons partagé leurs joies et leurs peines, et nous te quittons pour rentrer dans la civilisation, pour recommencer la lutte pour la vie, âpre, furieuse, égoïste… Chère Nouka-Hiva, combien de fois regretterons-nous ta simplicité dans la bataille où nous nous jetons, au milieu des civilisés cent fois pires, parfois, que tes sauvages qui nous avaient adoptés !
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« Cette tribu, qui jusqu’à ce moment avait été la plus joyeuse, devint la plus triste ; de tout le temps que je restai dans la vallée d’Ikohéi, je n’y vis plus de fête. »
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Que de sensations à la fois ! Des plantes en fouillis harmonieux formaient un charmant bocage autour de moi ; de suaves odeurs s'en exhalaient ; mille petits oiseaux voltigeaient de branche en branche en chantant et se faufilaient sous la feuillée au-dessus d'une eau courante qui tombait en petites cascades à côté de moi.
Ce brillant spectacle d'une nature vierge et sublime m'avait tellement empoigné que j'avais oublié tout au monde. Une sorte de rêvasserie m'obsédait. J'aurais volontiers donné un tiers de ma vie pour finir mes jours dans ce site sauvage.
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Nous construisîmes une case avec l'aide des Indiens, au milieu des arbres à pain et des cocotiers. En face de la maison serpentait un ruisseau d'une eau limpide, qui descendait du haut de la vallée pour se jeter dans la mer et nous donnait une douce fraîcheur, tout en procurant une grande fertilité au jardin que nous avions défriché le long de ses rives.
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Suite à notre demande de débarquement, (...) on nous introduisit près de l'évèque, Mgr Damata. Il nous demanda quelle était notre intention en nous fixant dans cette île au milieu des anthropophages. Sur noter réponse que nous voulions planter du café, de la vanille, du tabac et de la canne à sucre, en même temps que former un métairie (...), il nous encouragea beaucoup à persévérer dans nos desseins.
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Ce dernier sentiment de gloriole est du reste le seul motif qui entraîne ces hommes à manger leurs semblables, et par suite l'unique cause de tant de guerres.
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