Les ravages de la peste entraînèrent l’abandon des fermes et l’avancée du désert à la suite de l’effondrement du système d’irrigation. Non seulement les routes du commerce dans tout l’empire furent profondément bouleversées par le dépeuplement des centres urbains, mais des terres prospères grâce à l’agriculture extensive furent laissées en jachère pour redevenir au mieux des terres à pâture et au pire des déserts. Selon la plupart des historiens, pour que le Moyen-Orient, l’Égypte et l’Afrique du Nord retrouvent leur population d’avant 540, il fallut attendre la fin du xixe siècle.
De plus, le repeuplement actuel est essentiellement un phénomène urbain, tandis que les zones rurales restent moins peuplées et moins cultivées aujourd’hui qu’il y a mille cinq cents ans.