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4.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Carstairs, Écosse , le 25/06/1925
Biographie :

William Stoddart passa la majeure partie de sa vie à Londres en Angleterre, et vit actuellement à Windsor au Canada.

Il étudia les langues modernes, et plus tard la médecine, dans les universités de Glasgow, Édimbourg, et Dublin.

Il fut un proche collaborateur de Frithjof Schuon et de Titus Burckhardt, et traduisit plusieurs de leurs œuvres de l’allemand ou du français en anglais.

Durant de nombreuses années, Stoddart fut rédacteur adjoint de la revue anglaise Studies in Comparative Religion.

Dans le cadre de ses intérêts pour les religions mondiales, il fit de nombreux voyages en Europe y compris le Mont Athos, en Afrique du Nord, en Inde, au Sri Lanka et au Japon.

Parmi ses ouvrages, on peut citer : Le Soufisme, Lille, 2013 ; Invincible Sagesse, 2011; Chrétiens et Musulmans : que disent-ils les uns des autres ?, 2013.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Ne croyez pas que vous alliez chez les infidèles. Les musulmans arrivent au salut. Les voies de Dieu sont infinies. »

Pape Pie XI (Achille Ratti, 1857-1939), L’Ultima, Florence, VIII, 1934

« Quelle consolation pour moi de savoir que, partout dans le monde, il y a des millions de gens qui, cinq fois par jour, se prosternent devant Dieu !

Le jour est proche où les fidèles ne pourront célébrer le saint mystère de la messe que sur l’auteur secret du cœur.

Pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1876-1958) (p. 146)
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La doctrine de l’ « unicité de l’être » a engagé certains à croire que la doctrine soufie était une forme de « panthéisme ». Cela est tout à fait injustifié, étant donné que le terme « panthéisme » s’applique normalement à certains concepts philosophiques européens de ces derniers siècles qui n’ont rien à faire avec les doctrines traditionnelles, qu’elles soient scolastiques ou mystiques. Le panthéisme (consistant à croire, par exemple, que Dieu est la somme totale de toutes les choses existantes) présuppose une identité « substantielle » entre le Principe et la manifestation, ou entre le Créateur et le créé. Cela est étranger à toute doctrine « traditionnelle » laquelle insiste toujours sur le gouffre séparant l’Absolu du relatif, ou l’Infini du fini, et où l’on va même jusqu’à désigner le premier élément comme « Réel » et le second comme (relativement) irréel, puisque éphémère(1).

Il y a cependant une identité « essentielle » (non « substantielle ») entre le créé et le Créateur, dont découle précisément la « réalité relative » du monde où nous vivons. Une fois encore, la doctrine soufie procède de la shahâda : « Il n’est de réalité que la Réalité ». Il faut se référer ici à l’identité essentielle de tout ce qui est, et au néant de ce qui n’est pas. La doctrine soufie de wahdat al-wujûd est, en fait, l’équivalent de l’advaita védantique, que certains ont appelé « monisme », mais que l’on traduit peut-être plus correctement par « non-dualité ».

L’idée est que le monde n’a pas de principe autre que Dieu. Selon une formulation hindoue, « le monde est Dieu (c’est-à-dire en son principe essentiel), mais Dieu n’est pas le monde. » Cette deuxième proposition dénonce en fait l’erreur fondamentale des tendances panthéistes modernes en Europe, que ce soit en poésie ou en philosophie. Le soufisme, au contraire, est une expression de la doctrine traditionnelle en cette matière.

(1) Cf. ces paroles du Christ : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matt., 24 :35) (pp. 51-52)
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Il est des soufis qui attribuent la féminité, non au Pôle passif de la manifestation, mais à l’Essence divine (dhât)(1). Cela exprime avant tout une intention « mystique » ou « opérative », le but de toute la quête mystique étant personnifié par une femme habituellement appelée Laylâ, ce qui signifie « nuit » (nouvelle référence à l’Essence divine)(2). « C’est l’intériorité la plus sainte et la plus secrète de Dieu, et cela marque le terme de la voie mystique. »(3) Dans ce symbolisme, Laylâ et haqîqa (la Réalité divine) se confondent. Certains soufis identifient à Laylâ la Vierge Marie (Sayyidatunâ Maryam), qui personnifie non seulement toutes les vertus, mais aussi la Miséricorde divine (Rahma). Il ne faut pas s’étonner que de nombreux poèmes soufis adoptent la forme du lyrisme amoureux. « Laylâ » est aussi le nom de l’héroïne de l’histoire d’amour la plus connue du monde musulman, « Laylâ et Majnûn ».

Il va sans dire que, dans les relations « ordinaires » entre l’âme humaine et Dieu, l’âme, évidemment, est passive et « féminine », alors que Dieu est actif et « masculin ». C’est dans la voie mystique que le symbolisme peut parfois être inversé.

(1) En arabe, le terme dhât (Essence) est féminin.

(2) Cette attitude « subjective » n’est pas sans rapport avec la doctrine « objective » de Sat-Chit-Ânanda interprétée comme « Aimé-Amant-Amour ». Pareillement, dans le Tantra bouddhiste, c’est la Sagesse (prajna) qui est féminine, et la Méthode (upâya) qui est masculine.

(3) Martin Lings, « Sufism », in Man, Myth, and Magic, No. 97, (Londes 1972), p. 2713 (pp. 80-81)
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