Comme la dette d’une personne est l’actif d’une autre, le déficit d’un pays est l’excédent d’un autre. Dans un monde asymétrique, l’argent qu’amassent les économies excédentaires en vendant aux économies déficitaires plus qu’elles ne leur achètent s’accumule dans leurs banques, mais celles-ci sont tentées d’en prêter elles-mêmes une grande partie aux pays ou régions déficitaires : les taux d’intérêt y sont toujours plus élevés puisque l’argent y est plus rare. Les banques contribuent ainsi à maintenir un semblant d’équilibre aux époques de prospérité.