Nous voudrions trouver l'amour au bas de notre immeuble et de préférence en promotion. Mais l'amour n'est ni consommation, ni don du ciel. Il serait plutôt avant tout, perte et don de nous même.
Je veux être un enfant. Je veux croire aux miracles. Je veux m'émerveiller de la fleur qui s'éploie, du sexe qui se dresse, de la beauté formelle de la crosse d'un fusil, d'une machine à coudre ou d'une roue de vélo. Je veux croire que tout ce qui est là, que tout ce que je fais, que tout ce qui se passe, procède d'un miracle.
L'enfance croit aux miracles et a raison d'y croire. Croire aux miracles, c'est croire que la vie est magique, étonnante, fascinante. Et elle l'est.
Viens là, princesse, je t'emmène vers le plus difficile. Le monde où nous vivons est bizarre, trouble, parfois insupportable. Mais c'est le seul qu'on ait. Nous serons les pirates funambules incarnés.
Haut les cœurs moussaillons et à nous les miracles !
L'amour est le dernier endroit où nous nous rencontrons, où nous rencontrons l'autre, où le monde nous porte, où nous rencontrons le plus vivant et notre essence. Il ne se passait plus rien et soudain, l'amour surgit.
Nous sommes tous habités par de charmants délires. Nos délires. Les délires qui nous fondent. Nous sommes tous joliment délirants. Et ces délires sont notre essence.
Nous ne devons jamais douter de la capacité des êtres à s'élever un peu plus haut qu'eux-mêmes pour produire individuellement et collectivement de belles choses.