-Comment fais-tu pour parler pendant des heures de sujets aussi élevés avec autant d'aisance, sans hésitation, lui demandai-je?
-Ce n'est pas moi qui parle, me dit-il en me regardant droit dans les yeux.
-Pardon? Et qui parle, alors?
-Je m'aligne avec mon être, comme je te l'ai expliqué, et quelqu'un guide mes paroles. C'est moi et ce n'est pas moi.
La seule chose que je souhaite, c'est que tu t'épanouisses, que tu sois heureux et on ne peut être heureux que lorsqu'on a pris conscience de la totalité de soi-même.
-En quoi la mort est-elle une illusion, Claire?
-Si vous croyez que la vie se limite à la matière, alors effectivement, la mort est un néant. Mais Lionel a dû vous expliquer que la vie, c'est autre chose, de la matière mais aussi de l'esprit et entre les deux il y a la conscience. L'âme ne meurt pas, c'est notre être permanent qui traverse le règne humain.
-Mais la mort est bien une réalité?
-Une réalité pour la matière dont nous sommes faits, pour nos vies mineures, mais c'est une illusion pour l'âme.
La perspective de ta mort doit t'amener à te montrer digne de l'opportunité que t'a proposée ta naissance. La mort nous oblige à chercher sans cesse, à comprendre notre mission, notre but. C'est cela, donner du sens à sa vie.