L’amour, c’est de l’infini qui se rétracte. Des asymptotes qui se recroquevillent. Des parallèles qui finissent par se croiser. Je constate que tout ce que l’on jette, comme mots, après l’expression « l’amour c’est » fonctionne très bien ; tout y excelle et son contraire. « L’amour c’est » permet toutes les aberrations : la bêtise et l’intelligence s’y confondent, tout s’y abrutit. Tout le monde est Chamfort et Cioran quand il parle d’amour – c’est très pratique. Je suis un génie par conséquent. Dès que je changerai de sujet, ce génie cessera ; je pourrai retourner chanter sous la pluie, collectionner les voitures de sport, manger des chips, m’intéresser à du foot, me consacrer aux jeux vidéo.