Je l'ai dit : l'absence, chez moi, est une seconde nature. J'ai passer ma vie à m'absenter. Au cœur de l'absence rayonne une vérité que la vie quotidienne récuse, parce qu'elle est cruelle. Mais qu'on le veuille ou non, cette vérité nous tient en joue : à chaque instant, nous sommes la cible. Je me suis toujours astreint à loger dans le vide, parce que alors on est tout près de cet effroi ; et que cette proximité, en un sens, me protège.