Si elle se faisait mal à une patte, elle boîtait, mais *en exagérant*. Je savais bien qu'elle faisait semblant d'avoir très mal, car si je la regardais sans qu'elle me voie, elle marchait normalement.
Le soir, je lui donnais son dîner, mais elle avait *le toupet* d'en redemander à mon père quand il rentrait tard à la maison. Elle prenait un air malheureux comme pour dire : "J'ai faim, on ne m'a rien donné à manger..."
*Goû était futée.*
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Goû a eu cinq ans.
Pour un chien, c'est déjà l'âge adulte.
Pourtant, elle n'a pas changé.
Dès qu'il y avait quelqu'un à la maison, elle *se collait* à moi, même si elle m'ignorait quand j'étais seul.
Et je la caressais distraitement.
Elle savait qu'en présence d'un invité, on ne la grondait jamais sévèrement.
Elle était tellement têtue que je lui ordonnais : "Va là-bas !" en lui désignant son coussin. Elle y allait *lentement*... *lentement*. Elle obéissait, mais vraiment à contrecœur.
Et elle posait à peine le derrière *sur un coin* du coussin.
Pour la *promenade*, des fois elle voulait bien, des fois elle ne voulait pas, selon *son humeur*.
Quand il y avait des gens qui avaient envie de s'occuper d'elle, mes parents ou bien des invités, elle refusait de bouger.
J'avais beau essayer de l'attirer avec des gâteaux, elle ne venait jaaa... mais.
Et j'avais beau la tirer avec sa laisse, rien à faire.
*Goû était une tête de mule.*
Par contre, tard dans la nuit, elle descendait dans l'entrée et réclamait : "Alors, on va la faire, cette promenade ?"
*Goû n'en faisait qu'à sa tête.*
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