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3.17/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Thessalonique , le en 1953
Biographie :

Ghiorgos Skambardonis est né à Thessalonique en 1953. Diplômé en littérature et civilisation française, il s'est dédié à une intense activité de journaliste et de publicitaire pour la presse écrite, la radio et la télévision. Il a signé le scénario de "Tout est un chemin", réalisé par Pandélis Voulgaris, l'un des plus grands succès cinématographiques grecs depuis trente ans. il a présidé le conseil d'administration de la chaîne publique ERT 3. Ecrivain reconnu, de nombreux prix nationaux lui ont été décernés. En 2015, son roman l'ouzéri a été réalisé au cinéma sous le titre L'ouzéri Tsitsanis (Cloudy Sunday sans la version anglaise) par Manoussos Manousakis. Il vit et travaille à Thessalonique.

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Bibliographie de Yorgos Skambardonis   (4)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il savait qu'il était sorti du droit chemin. Mais il savait aussi, pour l'avoir vécu, que celui qui a la force et le courage de continuer jusqu'au bout, au-delà de la légalité, finit par légitimer ses propres fautes. C'était comme ça que les choses avançaient. Comme ça qu'elles avaient toujours avancé.
P90
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Je ne vois pas la politique comme de la politique. [...]
Je la vois comme un jeu de hasard. Encore une partie de cartes, avec d'autres règles, ou sans. Et avec beaucoup d'imbéciles tout autour.
P219
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Plus loin, à trente mètres, un autre bâtiment, comme une grande maison. Là, ils ont rassemblé tous les malades qu'ils ont mis à a porte de l'Asile des Aliénés. Ce sont eux, sans doute, qu'ils enverront les premiers. Je vois qu'ils en ont mis quelques-uns dehors, des vieux fous et des vieilles que les infirmiers et les miliciens, à coup de cris et de matraques, de bourrades et de coups, essayaient de mettre en rang - sans résultat.
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- Écoute,..le rébétiko mélange un peu tout, un peu de la vie. Une partie de la vie...Ma chanson est plutôt populaire que rébétiko. C'est un rébétiko d'accord, mais je veux qu'elle soit plus bichonnée, plus claire...plus large. Pour plus de monde. Plus près du grec moyen pour qu'elle soit plus appréciée. Moi, je veux exprimer le côté social, prendre l'ancien pour le relier au nouveau et unir l'oriental avec l'européen sur une musique à moi.
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- Yorgos, le bien et le mal sont attachés dos à dos. Quand l'un tourne, l'autre tourne automatiquement avec lui.
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_ Eh bien, tu te souviens de la famille Youssef Saltiel, qui a une villa, la maison bourgeoise blanche avec les jardins. C'était leur maison...maintenant, les Allemands y habitent...
_ Qui ne les connaît pas ? Les Saltiel, tu parles des Juifs...ceux qu'ils ont arrêtés à Litochoro alors qu'ils allaient...alors qu'ils allaient partir en petite barque pour Skopelos.
_ Oui, eux...ils les avaient coincés suite à une trahison. Mais on a entendu dire que leur petite fille n'était pas avec eux, qu'ils l'avaient laissée ailleurs...ou qu'ils l'ont faite passer à l'étranger par quelque moyen. Cette belle petite...Comment s'appelait-elle...
Zoé: _ Elle s'appelle Inta...c'est bien d'elle dont tu parles ?
_ Oui...Inta. Quelle belle petite fille...Quel âge peut-elle avoir cette petite Juive...onze, douze ans...Eh, avant-hier à minuit, je te dis, l'obscurité, et comme je tournais de la rue Ippodromiou, juste au-dessus, au tournant, je vois un peu plus loin de la lumière...et devant une maison, un camion allemand arrêté. Je me fige...Des soldats déployés sur cinq mètres, un officier à la porte. Tout autour, le désert, le silence. Des portes barricadées. Ils ont descendu de la maison, en silence, une petite fille. La lumière était allumée sur la véranda et dans le petit jardin et ils ont descendu la petite fille en pyjama, pieds nus...Ils ont dû la tirer de son sommeil. Quelle beauté...Elle était pâle mais tout à fait calme, et bien que seule, elle n'avait pas peur dans la nuit, sans ses parents...Elle était accompagnée de deux soldats allemands avec des mitrailleuses. Elle est descendue sur le trottoir...puis elle a monté toute seule, fière, sans pleurer, sans se plaindre, l'escalier en fer du camion...Elle est entrée dans la benne. Je l'ai vue dans cette étrange lumière...C'était bien...Inta.
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Un jour, vers midi, alors que je descendais de la maison paternelle, je passe rue Martiou à la hauteur de Galaxias, là où les popes donnent tous les jours la soupe populaire, je vois du monde et des soldats allemands et d'autres en habit civil réunis avec des appareils photos. Les Allemands ont rassemblé les enfants qui attendaient avec des casseroles, ils les mettent en rang, leur prennent les casseroles vides et donnent à chacun deux pains tout fumants qu'ils avaient apportés en camion. Cependant, ils disent aux enfants de ne pas manger, ni de mordre les pains. Une Allemande vient avec un peigne et les coiffe autant que possible, elle les arrange. Eux, ils sont très contents, ils sourient en pensant qu'ils vont pouvoir manger tant de bon pain frais et donner le reste à leur famille. Ils sourient heureux et assez bien arrangés, bien coiffés et voilà que quelques uns en habit civil viennent avec leurs appareils photos et se mettent à les photographier. C'était des journalistes allemands qui devaient envoyer les photos à des journaux nazis allemands.
Dès que les photos sont prises, les soldats allemands se saisissent des pains chauds avant même que les enfants n'aient eu le temps d'en manger ne serait-ce qu'un morceau; ils remettent les pains dans le camion, se lèvent et partent. les enfants désespérés se mettent à pleurer tous ensemble. Au même instant, ce jour-là, j'ai décidé de rencontrer Dapontès.
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Finalement, maintenant que j'y pense, mon père aussi voulait participer à ce qui se passait. Sans doute qu'au fond de lui-même il voulait s'engager plus, mais il avait peur qu'on soit tous les deux enfoncés jusqu'au cou. A partir du moment où il sait, ne serait-ce que les éléments de base du Réseau - il ne fait ça que pour mieux me protéger - il sent qu'il a gagné une certaine dignité. Qu'il n'accepte pas sans protester ce que les autres lui imposent. Qu'il fait quelque chose...Il a commencé à mieux me comprendre. Pas seulement parce que je suis engagé dans l'Organisation, mais aussi parce que j'ai voulu m'échapper de lui, de la menuiserie, parce que j'ai ouvert l'Ouzerie avec Tsitsanis. Il ressentait et il ressent que la raison est la même : faire quelque chose seul, marcher sur mes propres jambes. En même temps, c'est quelque chose qui le gêne, qui l'embête. En effet, je m'éloigne de lui, il reste seul. Mais n'a-t-il pas fait la même chose en abandonnant le village, les champs de blé et son père à Grévéna ?
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Quand tu es triste, marche au bord de la mer ou regarde le ciel pendant un quart d'heure. Tu oublieras très vite.
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Après la guerre on entendra n'importe quoi. Les choses qui se passent maintenant, ils les raconteront autrement, alors comme ça arrangera chacun. C'est comme ça. Tu verras des poules mouillées maintenant qui seront considérées plus tard comme des héros, et d'autres, qui maintenant ne bougent que pour eux-mêmes, diront après, que tout ce qu'ils ont fait c'était pour la patrie et ils enterreront les vrais héros, ils les enterreront...Et tous ceux qui aujourd'hui se prélassent, joueront les grands juges.
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