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Citation de Osmanthe


Les Coréens s'armèrent de machettes et de pierres. En voyant leur air menaçant, les surveillants à cheval qui avançaient vers eux déguerpirent. Tous ensemble, hommes, femmes et enfants, se dirigèrent au pas de course vers l'entrepôt où le paksu était enfermé. Des pierres volèrent. Des fenêtres furent cassées. Les gardes, effrayés, décampèrent. Une poignée d'hommes se précipitèrent pour ouvrir la porte. Le chaman, enchaîna, s'était endormi. Lorsqu'on le réveilla, il regarda ses compatriotes, les yeux hagards, l'ai innocent de celui qui n'est au courant de rien. Son corps ni, couvert de zébrures sanguinolentes, ressemblait à celui d'un petit sanglier au pelage rayé pris au piège.
Leur premier objectif atteint, le moral des émeutiers remonta d'un cran. Les mauvais génies libérés de leur lampe se mirent alors en quête d'une victime.
- A bas les surveillants ! cria un homme.
Ils se ruèrent vers la maison en brique de Joaquin, située près de la résidence du planteur, et la bombardèrent de pierres. Plusieurs dizaines de projectiles brisèrent les fenêtres avec fracas. Le surveillant, connu pour sa cruauté, barricada toutes les ouvertures et résista à l'assaut. Il avait beau être le plus violent et le plus irascible des surveillants, ce n'était qu'un tout jeune homme d'à peine vingt ans. Comme les pierres continuaient à pleuvoir, il retint son souffle, paniqué.
- Il est peut-être armé ! lança quelqu'un.
La peur s'empara des hommes, renforçant encore leur agressivité. Pour masquer leur crainte, ils redoublèrent de violence jusqu'à en perdre toute raison. Deux ou trois jeunes se jetèrent sur la porte d'entrée et se mirent à donner des coups de pied en hurlant :
- Fumier ! Sors de là !
Mais l'épaisse porte ne céda pas.
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