Dans une pièce rappelant une cellule de prison, le pessimisme croît plus facilement. Sans s’en apercevoir, on a tôt fait de plonger dans la mélancolie ; on perd l’envie de faire quoi que ce soit. Dans une ferme à la campagne, où les champs s’étendent à perte de vue dès qu’on pousse le portail, il est rare de devenir un dépressif solitaire. Les fleurs sauvages, les papillons, les chiots qui gambadent partout ne nous laissent pas sombrer dans le spleen. Malgré quelques idées noires, on finit par se surprendre, en pleine forme, en train d’arracher les mauvaises herbes. Au contraire, dans un dortoir en ville, l’homme se transforme petit à petit en chenille. On a l’impression d’être dans un cocon, façon Matrix, alimenté par des tuyaux qui nous relient aux autres.